L'histoire :
Manon a un chat roux qui s’appelle Pamplemousse et qui fait souvent des bêtises. Par exemple, il miaulasse la nuit du haut des toits en réveillant tout le quartier ; il réduit en lambeaux les journaux intimes de sa maîtresse ; il met des coups de griffes où il ne faut pas (dans les fesses, dans les bouées gonflables ou dans les bulles de chewing-gum pour les faire exploser à la face des gens). Malgré tout, Manon est complètement gaga de son chat. Elle partage cet amour pour les félins avec sa copine Erika qui, elle, possède un gros matou gris et gourmand, Bouboule. Lui ne pense qu’à bouffer, en tout lieu et à toute heure. Il a même mis au point un stratagème avec une copine souris pour ouvrir, la nuit, le paquet de croquettes qui se trouve dans le placard, sans que cela se remarque. Quand Erika les espionne en train de procéder et qu’elle voit la souris qui parvient à refermer le sac avec la ficelle, elle croit avoir la berlue… et évidemment, personne ne la croit. Un troisième larron au poil court, Imnotep (et sa maîtresse Camille), partage avec eux quelques vacances sur l’île de Noirmoutier. Ensemble, ils pourrissent la vie d’un pêcheur local et deviennent les mentors d’un chaton tout aussi fripon, Mistigri. Ce dernier a en effet un curieux penchant pour les perruques…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Frédéric Brrémaud et Paolo Antista livrent ici un 4ème opus d’histoires courtes, pas tout à fait drôles, sur le comportement de trois chats mesquins vis-à-vis de leurs adorables maîtresses (à moins que ça ne soit l’inverse ?). En une ou deux pages, voire à 5 reprises en une case pleine planche, l’humour n’est en effet toujours pas le fer de lance réel de cette série, qui se satisfait souvent, en bas de page, d’une chute juste tendre, bon enfant ou délassante. Il parait (sans blague) que l’espérance de vie des propriétaires de chats est plus élevée que pour les autres : les chats absorberaient le stress… ça doit être pour ça. La série se destine donc plus aux amoureux des félins qu’aux amateurs de gags en BD. Deux critiques sont toutefois à porter au crédit de cet opus : Antista se laisse par moments aller à la facilité et soigne moins son dessin. Notons que cet album est déjà paru en 2012 chez Hugo & Cie et que cette réédition, si elle change certaines polices d'écriture (le faux manuscrit dans les encadrés narratifs) en moins lisible, n'a même pas pris soin de corriger les fautes ! Le relecteur de chez Paquet devait lui aussi être en vacances à « Nourmoutier » (p.42)...