L'histoire :
La célèbre communauté Juive constituée du malin Eddie, de l’insouciant Dov, du flambeur Serge et du sage Patrick sont repartis pour de nouvelles aventures. Bien implantés dans Aubervilliers, ils doivent maintenant faire face à la concurrence féroce du marché chinois dirigé par le magna asiatique Xiong. Ce dernier voudrait en effet racheter l’affaire de ses voisins juifs, mais la communauté tente de lutter contre sa puissance. Cependant, Serge est endetté jusqu’au cou et la boîte d’Eddie reçoit un mystérieux colis livré par un Asiatique. Le grand carton contient en fait des milliers de montres de luxe. Dès le lendemain, la douane passe chez Eddie et découvre le pot-aux-roses. Toute la fratrie est arrêtée et nos inséparables amis, empêtrés dans leurs histoires personnelles, sont au bord de la rupture. Seule solution pour s’en sortir : rester soudés et découvrir qui a manigancé leur chute. L’affaire s’annonce difficile…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au bout du troisième épisode de la série ciné La vérité si je mens, le 9ème art commence à s’intéresser à son histoire pour en faire une adaptation… son histoire ou plutôt accompagner son succès commercial. En effet, tout est réuni pour faire de cette sortie un véritable coup marketing. A l’image des personnages stéréotypés de la série originelle, l’objectif est de vendre pour ramasser le plus possible (après tout, c’est bien dans la thématique…). Les scénaristes Gérard Bitton et Michel Munz sont des petits roublards, aussi débrouillards que leurs personnages. L’histoire est ainsi une longue suite de gags sur des thèmes bien modernes : l’argent, le couple, la technologie, le business… Les réparties sont souvent peu drôles et pleines de grosses ficelles et le tout arrache à peine un sourire. En outre, l’histoire-matrice peine à emballer son lecteur et le tout est très poussif. Sans compter des dessins ultra modernes et insipides : les personnages ont le charisme d’une huître (agréable dans des dîners d’affaires, mais peu intéressant dans ce cadre) et l’une des seules forces du film disparaît avec son adaptation sur papier : exit les jeux des hilarants Bruno Solo ou autres José Garcia. Ici, les personnages sont très peu mis en valeur par un dessin froid et commercial (façon bande dessinée pour supermarché) et aucun n’a une réelle âme ou identité. Même le truculent mythomane Serge est quasi inexistant dans la version BD. Une adaptation est un exercice difficile, surtout dans le domaine du comique : cette production en est malheureusement un triste exemple. Peu drôle, peu intéressante, cette bande dessinée est une arnaque digne de ses personnages vedettes. La vérité !