L'histoire :
Au café, Nico et Louise attendent leur copine Stella, ruminant sur leurs relations houleuses avec leurs ex, l’un étant parti pour suivre sa maîtresse, l’autre se vengeant bassement d’avoir été abandonné. Et voilà qu’arrive Stella, heureuse en ménage, la mine déconfite. Son cher et tendre Henri vient de lui annoncer son intention de divorcer. Elle s’effondre complètement devant ses amies et leur raconte la distance qui s’est peu à peu installée entre eux, le mutisme d’Henri jusqu’à sa déclaration soudaine de divorce. Commence alors une réunion au sommet entre copines pour analyser la situation, à l’aune des expériences de larguages vécues par Louise et Nico. Chacune raconte comment la séparation s’est imposée dans leur couple, l’autre larguée ponctuant les anecdotes de remarques acerbes pendant que Stella s’enfonce un peu plus dans les larmes. Elles présentent la séparation par étapes, les mêmes que pour vivre un deuil : le déni, la colère, la tristesse et l’acceptation, en passant par l’étape douloureuse de la remplaçante. Elles parlent de moments douloureux mais commencent aussi à avouer les pires crasses qu’elles ont pu inventer pour se venger, se libérer, remonter à la surface…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis Friends et Sex and the city, on n’en finit plus de décliner sous tous formats les réunions de bonnes copines pour parler des mecs. La BD n’échappe pas à cet univers à visée girly, donc plein de clichés. L’homme est laid, de par le dessin et de par son attitude : il est ingrat, malhonnête, trompeur, menteur, cachottier, lâche… La femme, jalouse, bafouée, ne songe pour se reconstruire qu’à se venger et ne se calme que pour mieux fondre en larmes. Petit à petit, il y a quelques remises en question salutaires, mais la plupart des discussions restent pesantes. On se sent pris en huis clos, coincé avec ces copines, le trio assis composant la majorité des cases. Quand un personnage délire totalement dans sa colère ou sa vengeance, le dessin suit avec un trait atrocement laid, déformé. Il s’adoucit un peu lorsque que le calme revient. Il reste cependant un sentiment de dessin bâclé, plutôt digne de figurer en quelques chroniques dans un magazine féminin qu’en grand format. Un ouvrage à offrir à celles qui aiment les soirées homme-bashing entre copines.