L'histoire :
Faute de bons résultats, le coach Dacosta de l’équipe de jeunes du centre de formation de l’ASSE (Association Sportive de Saint-Etienne) a été mis sur la sellette par son président. Un nouveau match contre l’équipe rivale de Lyon est prévu, et il promet d’être tendu. Or les problèmes d’entente sur le terrain ne sont pas réglés. Lors des séances d’entrainement, les joueurs font pourtant des efforts… mais en dehors, c’est une autre affaire. Par exemple, Julien ne trouve rien de plus intelligent que de s’emplafonner avec son skate dans une camionnette de police ! Heureusement, Julie est présente à ce moment-là et son sens de la diplomatie permet de sortir le jeune de la mouise… avec juste un œil au beurre noir et un pansement. Le soir même, elle trouvera des petits mots doux chiffonnés dans son sac, sans qu’elle sache de qui ils proviennent. Lorsqu’ils ne s’entraînent pas, les jeunes footeux assistent à des matchs entre d'autres clubs, afin d’étudier les adversaires. Ainsi, lors d’un OL-Stade de Reims, ils constatent qu’un joueur de Lyon est particulièrement brutal. Il est même surnommé « le roi du carton ». Ce jour-là, Reims se fait étriller 5-0… Le président de l’ASSE, venu incognito, fulmine que son rival de toujours soit si fort…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors qu’on croyait tenir la première série promue par un club de foot qui ait un peu de sens sur ce sport et ses valeurs, ce tome 2 sonne comme une terrible désillusion. Cependant, on comprend à peu près l’intention du scénariste Frédéric Brrémaud : puisque l’entente au sein de l’équipe de djeunz est bancale, pour les souder, rien ne semble mieux que d’affronter un ennemi commun (hors foot) qui vient semer la zizanie. Voilà donc de jeunes racailles violentes qui agressent la nouvelle recrue… pour mieux le recruter ! Où est la logique ? Or ils le font à coup de nunchaku, et en plein match officiel, jusqu’à débarquer en scooter au milieu du terrain. Et évidemment, ce sont les joueurs qui font le ménage, à coup de ballons dans la tronche ! Sincèrement, qui peut y croire ? Beaucoup de bastons et de palabres tergiversent autour de ces problématiques, stigmatisant la rivalité lyonnaise et remplacent globalement les séquences construites et tactiques de foot du tome 1. Les mises en scènes des actions de jeu sont sommaires ; la cohérence psychologique des jeunes est cliché prémâché (le méchant président se fait masser les pieds avec un masque au concombre sur le visage et un cigare) ; une romance surgit comme un cheveu sur la soupe ; le dessin d’Armentaro est également plus rapidement exécuté, avec des cases qui frisent l’amateurisme (le tremplin de ski…) ; et comble du comble, c’est truffé de fautes d’orthographe ! N’en jetez plus… On est déçus. Carton rouge pour Les verts.