L'histoire :
Mona avait pourtant réussi son coup en jouant la carte de l’ingénuité sexy, lors de sa participation à une émission de téléréalité. Astucieusement, elle avait laissé son soutien-gorge se déchirer, elle était sortie de la piscine avec un téton qui dépasse, elle avait laissé tomber son cornet de glace dans son décolleté… Bref, aujourd’hui, le public l’a-do-re ! Mais une concurrente a tout compris au système et elle la grille dans la dernière semaine en s’adonnant carrément à de la pornographie sur le site Internet payant de la chaîne. Mona se retrouve donc libérée de ses obligations télévisuelles, sans gagner ce jeu « pipole ». De retour chez elle, la malchance la poursuit : elle découvre son mec à poils avec deux autres filles. Elle trouve donc un semblant de réconfort auprès d’Inouk, sa meilleure amie, une lesbienne jamais assouvie. Inouk accepte de l’héberger quelques temps, bien que Mona soit hétéro et que leurs relations restent amicales. Dans les semaines qui suivent, Mona passe des entretiens d’embauche et refuse systématiquement d’entrer dans les chantages sexuels des recruteurs. Au bord de la dépression, elle finit par décrocher le premier rôle dans un film ! Elle croit halluciner. Mais ce rôle providentiel cache de bien vils desseins de la part de la production…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bienvenue dans une BD à mi-chemin entre l’érotique et le porno. Sur un dessin relativement réaliste, propret et précis, signé Alessandro Scacchia, nous y suivons tout d’abord le parcours « professionnel » tourmenté de Mona, héroïne sexy, aguichante, mais pas dévergondée pour autant. Sur 40 premières planches, elle participe à une émission de téléréalité, puis déprime, puis trouve un rôle, puis se fait manipuler de bien rocambolesque manière… Et tout cela n’a pas grand-chose à voir avec le titre qui fait écho au registre de l’espionnage. Ce scénario peu inspiré, mais néanmoins construit, permet de distiller de-ci-de-là des scènes gentiment pornos. Sans abus ni longueurs, ils sont toutefois accessoires à la personnalité de cette jeune femme faussement ingénue. Car bizarrement, sur le plan des galipettes, Mona reste très sage, malgré ses courbes généreuses qui incitent volontiers à la gaudriole. Et puis soudain, sans transition, sur les 5 dernières planches, comme s’il était soudain impérieux de faire écho au flingue placé en couverture, Mona devient une sorte d’agent secret qui adore la baise. On aurait tout de même apprécié quelques préliminaires… L’éditeur nous explique que la scénariste américaine Betty Hopkins raconte en réalité à travers cette série sa vie sulfureuse dans les milieux X de Los Angeles. Certes, mais cela se fait pour le moment au détriment d’un rythme cohérent. Car l’explication de ce brusque changement de ton est laissé au soin du second tome. Vu le cliffhanger, ça promet effectivement d’être quelques échelon plus hot…