L'histoire :
Le fidèle coutelas de Rahan le dirige inexorablement vers le village des éditeurs. Hélas, il va encore se faire entuber, comme tous les autres passés par là avant lui.
Pour dessiner un album de l’Epervier, le stakhanoviste Patrice Pellerin pousse le soin du détail un peu loin. Ainsi, il ne dessine pas la frégate du héros, sans avoir préalablement dessiné le millier de glands nécessaires à l’édification des chênes dans lesquels sera construite ladite frégate. A ses côtés, son éditeur s’impatiente quelque peu.
Dans la série Cassio, le héros était déjà mort à chacun des tomes, étant donné qu’il s’agissait d’une enquête sur l’un des meurtriers potentiels, menée 2000 ans plus tard. Le succès de la série aidant, un tome 5 est annoncé... il va donc devoir mourir un peu plus…
Après le prodigieux succès commercial de Titeuf, Zep publie Happy sex et entre enfin dans l’âge adulte. Titeuf se retrouve donc dans un hôtel de passe avec un enfant prostitué en Thaïlande, un lieu qui lui permet de retrouver « l’innocence » de son enfance…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Durant des années, pour chaque numéro du magazine mensuel dBD, Philippe Vuillemin a eu carte blanche pour dessiner une pleine page d’humour trash en lien avec l’actualité BD du moment. Il lui était ainsi permis de dénoncer les aberrations du marché, les entourloupes des éditeurs, la prolifération d’ouvrages, les séries qui durent inutilement, mais aussi de se payer la trogne des personnages cultes, de rendre hommage aux auteurs disparus ou à des œuvres cultes du 9ème art. C’est ainsi que se présente ce recueil, contenant plus de 160 dessins en pages de droite, contextualisés à l’époque par un encadré en haut. En exergue en page de gauche, il y a désormais un post-it qui permet à l’auteur de re-contextualiser l’actualité au moment dudit dessin (vous suivez ?) Or, lorsqu’on connait le style Vuillemin – crade, direct et politiquement incorrect – attendez-vous qu’il n’y soit pas allé avec le dos de la pelleteuse. De son trait épais et gras, l’auteur des Sales blagues s’en donne à cœur joie et balance gaiement sur les collègues, avec la dent acérée, l’œil vicieux et le pinceau mal taillé. A de rares moments, cependant, l’auteur indomptable et inféodé se laisse aller à des marques de respect envers quelques monstres du 9ème art (Druillet, Giraud, Tardi...). Un condensé de nostalgie trash...
