L'histoire :
Candice écrit à son journal que les femmes sont l’égal des hommes et encore heureux ! Mais quand son homme veut se tailler des muscles à la Schwarzy, elle se gausse et le décourage… pendant que lui aussi.
Pendant une manif féministe, elle est ensuite la seule avec son panneau « une femme = un homme »…
Un soir, monsieur rentre à la maison et il est surpris de voir madame dans son fauteuil devant la télé, au milieu d’un bordel innommable. Il lui demande où elle se croit… « Ben à ta place, t’as ramené des bières ? ».
Avec 20 000 mots par jour, la femme est nettement plus loquace que l’homme avec ses 7 000 mots quotidiens. Mais quand vient la séance de psy, si les 20 000 mots sont épuisés, elle n’a plus rien à dire…
Devant la période de soldes qui s’ouvre à elle, Candice pense que c’est le meilleur moment pour faire des économies…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce fourre-tout de pensées féminines disparates et antinomiques, Candice Lavoisine voudrait nous faire croire que toutes les filles pensent comme elle. Hum… Soit elle n’a pas d’amies, soit elle vit dans un monde à elle, où ce qu’elle pense l’emporte sur le plus simple bon sens. Succédané d’un abrégé de psychologie féminine, Toutes des chieuses cumule cliché sur cliché, avec des contradictions d’une page à l’autre qui montrent plus une incohérence globale de la personne, qu’un axiome féministe militant. « Femme = homme » et cinq pages plus tard, les femmes n’ont pas le même cerveau que les hommes…CQFD. Arguant de ses états d’âme en quatrième de couv’ et au cours de l’ouvrage – du style « Tu d’vineras jamais… j’suis dans une BD » – Candice livre une partition un tantinet nombrilisme sur sa condition de chieuse à tout va. Or non, toutes les filles n’ont pas fait « semblant de tousser à l’odeur du tabac » et son introspection n’est pas forcément celle qui convient à la gente féminine. Lorsque, de plus, elle livre une série de planches anti-socialistes et de surcroît anti-Hollande, avec une marionnette qui correspond, en fait, à tout politique élu, qu’il soit de droite ou de gauche, on comprend simplement que l’auteure est un peu jeune, très parisienne et que son exil au Québec, patrie de la libre façon d’être, ne l’a pas assez influencée. Car à faire des vérités de tant de poncifs éculés, on pourrait croire qu’elle n’a jamais quitté le giron bien-pensant de la bourgeoisie bien installée de la capitale. Que reste-t-il ? Le trait de Monsieur B (La vérité sur…), plutôt sympathique dans cette quasi monochromie minimaliste, où même les textes sont parfois difficilement lisibles dans un style manuscrit qui rend parfois les mots compliqués à lire. Bref, il y a des BD qui font mal à la BD…
