L'histoire :
Zlatan Ibrahimovic, avant-centre au PSG, est un véritable killer, non seulement sur les terrains de football mais aussi dans la vraie vie. Exemple : en cours de match, après un drible dans la surface, Zlatan tire au but un véritable boulet de canon. Le ballon fuse au-dessus de la barre transversale et sort même de l’enceinte du stade, en direction du ciel étoilé. Les arbitres empruntent donc un autre ballon car il y a peu de chance de retrouver celui-ci. Le match se poursuit donc et tous se demandent ce qui a pu arriver à Zlatan pour qu’il loupe son coup. Le gardien adverse s’étonne même d’arrêter un autre tir de Zlatan… lorsque soudain, un objet volant non identifié transperce le ciel face à lui et vient s’écraser dans son but : c’est le précédent ballon de Zlatan, limite carbonisé par l’échauffement de l’air, qui vient de marquer après avoir fait le tour du monde… Autre exemple dans la vie civile : Zlatan et ses potes suédois vont à la pêche au gros, en canot pneumatique. L’un a pris un fusil, l’autre une arbalète, un troisième va même y aller à la grenade. Zlatane, lui, a pris une arme de destruction massive qui surpasse tout ça : ses chaussures à crampons…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec le titre de cet album, les éditions Hugo réussissent un double kickbox buzz-marketing dans ta face de lecteur. Premier effet, dit effet Zlatan : les ultra-performances du footballeur ultra-médiatique sont le sujet central. Deuxième effet, dit prise de tête coréenne : le style du titre évoque le tube Gangnam style du rappeur Psy. Allez-y essayez de chanter, ça fonctionne : « wohpppa Zlatan style ! ». Un premier gag tente même, sans grande inspiration, de justifier cette maligne association. Hélas, ensuite rares sont les gags inspirés, justement, dans cette parodie dédiée à celui qui vient d’être élu meilleur joueur de Ligue 1 (2013). Leurs ressorts sont entièrement pompés sur le principe des « Chuck Norris facts » qui foisonnent sur le net et survalorisent l’égo surdimensionné de l’acteur (ex : « Certaines personnes portent un pyjama Superman. Superman porte un pyjama Chuck Norris »). Les guignols de l’info ont déjà largement consommé ce plagia en l’adaptant à la marionnette de Zlatan (et d’Alain Delon) et en inventant le verbe Zlataner, ici bien exploité : « Zlatan ne se dope pas, ce sont les dopés qui se zlatannent ». Au rayon des bons points, les quatre scénaristes reproduisent tout de même quelques faits authentiques marquants de la saison (le but en cloche du talon, la semelle sur la tronche de Lovren ou sur le torse de Ruffier, la provoc nasale de Barton…). Albert Carreres, dont le dessin humoristique montre une technique irréprochable, quoique très impersonnelle, a quant à lui parfaitement en main la caricature du footeux… mais ça s’arrête là : ses partenaires, adversaires et dirigeants sont méconnaissables. Un album à offrir aux gros amateurs de foot… mais pas aux fans de BD.