L'histoire :
Chaque été dans un petit village en plein cœur du Japon, les habitants célèbrent une tradition ancestrale. Ils organisent un festival, au cours duquel chaque villageois accueille une ombre, l'âme errante d'un défunt. Ils sont ensuite chargés d'en prendre soin pendant un an. Ils doivent les aider, les accompagner. Ils doivent réussir à créer un lien de confiance, à trouver l'identité de cette âme qui a tout oublié de sa vie passée. Si au bout d'un an, ils ne parviennent pas au bout de leur mission, alors l'ombre disparaîtra à jamais. Naoko est une jeune femme qui vit depuis sa plus tendre enfance dans ce village. Ces traditions ont bercé sa jeunesse. L'année passée, elle a pu accueillir sa première âme. Mais elle venait de traverser une période très difficile, et elle n'a pas réussi à l'accompagner comme il se devait... Elle est la seule du village à avoir échoué. Depuis, elle doit assister aux réunions mensuelles, où chaque participant fait le point sur son cheminement, sur l'avancée du contact avec son ombre. Tout cela ennuie profondément Naoko, qui se voit attribuer une nouvelle âme, un jeune homme mystérieux. Elle a l'impression de passer complètement à côté de sa vie. Pourtant, au fur et à mesure, elle va créer un lien avec l'ombre, et nouer avec elle une relation privilégiée. Elle espère que cette fois, elle réussira à venir en aide à l'âme qui lui a été attribuée.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Naoko reste fidèle à la tradition de son village et accueille, pour cette nouvelle année, une ombre. Elle a un an pour retrouver l'identité de cette personne qui lui a été attribuée, pour la sauver. Et elle sera seule dans cette mission : il n'y a qu'elle qui pourra découvrir le véritable visage de cette âme, qui ne sera qu'une ombre noire pour le reste du village. Pour le premier volume de ce diptyque, l'Atelier Sentô nous transporte dans un voyage culturel au cœur d'un petit village japonais. Cécile Brun et Olivier Pichard composent le duo de l'Atelier Sentô, un atelier né de voyages au pays du soleil levant, et d'une passion pour les arts graphiques et photographiques. Ici, nous sommes immergés dans un Japon quelque peu inhabituel, bien loin des clichés, où nous découvrons des traditions ancestrales qui rythment le quotidien d'un petit village typique. Une ambiance similaire avait d'ailleurs été recréée dans leur première bande dessinée, Onibi carnets du Japon invisible , qui avait obtenu le prestigieux prix international du manga en 2018. Dans ce nouveau récit, le fantastique et les esprits ont une place prépondérante. Les humains organisent une sorte de rituel, qui leur permet de créer un lien avec l'au-delà, avec des âmes. Ce rapport à la mort, au surnaturel, berce un grand nombre de légendes japonaises, et s'associe ici à une touche de modernité. Car la jeune Naoko est tiraillée entre les traditions, et son envie d'indépendance, d'une vie plus contemporaine. Le scénario est découpé en fonction des quatre saisons : dans ce premier tome, sont réunies les deux premières, à savoir l'automne et l'hiver. Les illustrations à l'aquarelle traduisent l'ambiance mystique qui règne dans ce village, et permettent d'apprécier les particularités culturelles japonaises. Un voyage mêlant ombre et lumière, à poursuivre dans le prochain tome.
