L'histoire :
Cécile et Olivier sont installés à Niigata, au Japon, près de la mer. Lors d’un festival, ils découvrent une boutique sombre et froide jonchée de tout et de rien. Cécile recherche un vieux polaroïd mais le vendeur lui conseille plutôt un autre modèle un peu spécial : un bi-objectif aux lentilles polies par les moines qui permet de photographier des créatures surnaturelles. Malgré les réticences d’Olivier, Cécile se prend au jeu et achète l’appareil et sa pellicule. Les deux comparses s’intéressent aux yokaïs, ces petits esprits espiègles qui aiment s’amuser des humains. Au fils de leur péripéties, ils vont rencontrer divers personnages aux expériences et convictions parfois profondes. Ils sont en quête d’« onibis », pour les prendre en photo. Ce sont des feux follets qui précèdent l’apparition des yokaïs. Ils se retrouvent absorbés dans une aventure rythmée de rencontres, de doutes, de peurs et de riches découvertes. Une chasse magique et passionnante avec, à la clé, une révélation plus que surprenante. Et si, finalement, Cécile avait mis la main sur un trésor ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cécile Brun (aux dessins) et Olivier Pichard (au scénario et à la couleur) forment l’atelier Santo. Le duo, passionné du Japon, s’inspire de ses voyages et de ses découvertes. Il fait découvrir aux lecteurs un autre Japon plus... invisible. Cette bande dessinée a obtenu le prix international du Manga en 2018. Les deux artistes aux personnalités complémentaires offrent une vision du Japon un peu fantasque, à l’image des légendes et coutumes du pays. Avec, en plus, de vraies photographies qui alimentent l’ouvrage et qui rendent cette lecture différente de ce que l’on peut voir d’ordinaire. Les croquis de Cécile Brun sont dans le style manga, à la fois simples et doux. Elle représente des paysages et des lieux qu’ils ont visités lors de leur séjour. Le titre est évocateur puisque les onibis sont des esprits nés de cadavres d’humains ou d’animaux et sont omniprésents dans le folklore local. On peut également observer les onibis phosphorescents sur la couverture et la représentation d’une porte « temporelle » qui délimite les deux mondes. Que l’on croit ou non aux fantômes, ce conte mêle réalité et imaginaire pour un voyage quasi initiatique.
