L'histoire :
L’Homme rentre chez lui, s’installe et regarde la télévision confortablement dans son fauteuil. La TV ne fonctionne pas. Alors l’Homme en cherche la raison. Inspectant les câbles, l’Homme tombe sur un micro, puis un autre, puis des dizaines d’autres. L’Homme sort de chez lui et rencontre dans une ruelle un sans-abri avec un bras tentacule. L’Homme continue sa ronde du quartier pour trouver d’où viennent ces micros retrouvés chez lui. L’Homme est suivi, photographié. Pour s’échapper, l’Homme prend un taxi, mais il tombe dans la voiture d’un chauffeur à la conversation triviale. L’Homme descend du taxi. De nouveau devant chez lui, l’Homme se fait bousculer et subtiliser son portefeuille. L’Homme a faim et part chez le boucher de quartier. L’artisan porte un bandage à la main. L’Homme trouve ça curieux et part discrètement dans l’arrière-boutique. Mais l’Homme tombe sur un laboratoire secret…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Swann Meralli laisse sa caméra de réalisateur pour écrire une histoire farfelue où le personnage principal, « l’Homme », vit de multiples péripéties dans son quartier. Annoncé par l’auteur comme une fiction uluburluesque, cette histoire possède en effet un scénario atypique où se croisent extraterrestre, femme à barbe et boucher laborantin. Après son livre autobiographique Un caillou dans ma chaussure (l’une des trop rares bédés sur le handicap), Ulric s’attaque à une illustration plus ambitieuse, plus travaillée que son précédent ouvrage, en proposant des dessins d’une belle teinte carmin, sans phylactères (NDL : les bulles dans lesquelles les personnages parlent), dans un agréable format à l’italienne. La quatrième de couverture préconise avec humour de lire cet ouvrage 5 fois par jour. Sans aller jusque là, cette histoire mérite néanmoins de s’y arrêter au minimum une fois, car ce scénario aux dialogues rares, mais au ton TRÈS décalé, font de L’Homme une bédé intéressante à feuilleter.