L'histoire :
Le fantôme du célèbre Hans Christian Andersen, poète et conteur danois, a convié d'autres fantômes d'auteurs de la littérature ou de la bande dessinée pour leur raconter une vraie histoire de fantôme, celle du moine mystérieux. Une fois tout le monde arrivés, l'histoire peut commencer. Un beau matin alors qu'Andersen, du haut de ses 8 ans, joue avec le chapeau magique qui lui permet de vivre les aventures dont il a envie, il rencontre un moine fantôme du nom d'Urbanus qui l'avertit sur les dangers de ce couvre-chef et de son utilisation. Si Urbanus connaît si bien ce chapeau, c'est tout simplement parce que c'est lui qui l'a créé. Il se met dès lors à raconter son histoire au jeune Andersen : amoureux d'une nonne qui a promis fidélité à Dieu, Urbanus désespère de ne pouvoir jamais vivre avec elle, jusqu'au jour où il rencontre un certain chapelier qui lui propose un marché. S’il accepte de lui donner 3 choses : un cheveu, un souffle et une goutte de sang, alors selon lui, Dieu consentira à le laisser vivre avec la nonne. Naïf, le moine accepte tout de suite et ne se rend compte qu'après coup de son erreur. Avec ces trois choses, le chapelier crée ce couvre-chef et Urbanus se retrouve dès lors sans âme, sous le joug d'une malédiction. Le seul moyen de se délivrer de ce mauvais pas, c'est de retrouver le chapelier et de récupérer son âme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Scénarisée par Jan Rybka, cette série met en scène Hans Christian Andersen, dont les contes les plus célèbres sont le vilain petit canard, la petite sirène ou encore la petite fille aux allumettes. L'aventure est loin d’être une biographie : il s’agit tout simplement d’une libre adaptation s'inspirant de ses contes et des différents voyages qu'il effectua dans sa vie. Une manière pour les auteurs de rendre hommage au conteur, mais pas seulement. D’une moindre manière, ils rendent également hommage à d'autres auteurs (Edgar Allan Poe, Victor Hugo...) ainsi qu'aux grands pontes de la bande dessinée franco-belge (Franquin, Goscinny, Delporte...). Cet hommage à l’école franco-belge se retrouve également dans le dessin « gros nez » de Thierry Capezzone. L'histoire en elle-même embrasse bien entendu le style narratif des contes, en passant par le féérique et le fantastique. Quoique divertissant, tout cela n'est pas exempt de reproche. Par exemple, le moine parle de la femme de sa vie au début de son récit, mais n'en parle plus par après… on ignore même ce qu'elle est devenue. Dans le même ordre de chose, on apprend que si quelqu'un utilise trop le chapeau, il risque de mourir… sans avoir plus de détails par la suite. Dès lors, l'album plaira sans doute à un jeune public, plus indulgents…
