L'histoire :
La ville de Rongo héberge tous les ans un célèbre tournoi, lors duquel les guerriers peuvent s'illustrer et gagner une coquette somme. C'est dans ce but que Jo-Bo, un combattant ayant la particularité d'être muet, s'y rend. Tâne, un jeune garçon, l'accompagne pour l'aider dans sa tâche. Il leur faut avant cela traverser un long désert peuplé de terribles créatures. Le parcours est loin d'être sans embûches : certains des pèlerins les accompagnant succombent même aux attaques de grousiers particulièrement agressifs. Les talents de Jo-Bo permettent néanmoins à la caravane d'arriver à son terme. La ville de Rongo est dirigée par le baron Uriek, qui voit les élections à venir comme une menace, puisque son fils Milian s'y présente. Dans ce contexte, les premiers combats débutent et les premières gouttes de sang coulent. C'est aussi le moment que choisit le baron pour fomenter un plan et mettre son fils hors course : il empoisonne sa femme et propose, afin de la sauver, que Milian fasse sa dévotia et finisse par combattre dans l'arène…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'heroïc-fantasy est un genre dans lequel il est désormais difficile de faire preuve d'originalité. En effet, ces denrières années, les séries se sont multipliées comme des petits pains et tout a déjà été fait. Jo-Bo se différencie d'emblée par un personnage principal dont la particularité est de ne pas émettre un seul mot ! Son attitude est droite et ses buts encore bien mystérieux. D’ailleurs, qui est Tâne, le jeune garçon qui l'accompagne ? Pourquoi cherche-t-il à amasser autant d'argent ? Qui sont les êtres que l'on voit dans le désert ? Le fait qu'il soit muet nous rappellera un autre grand bavard du genre, le simérien Conan le barbare. Les rebondissements sont bien amenés et ce premier tome est une bonne mise en bouche. Pour un premier essai dans le genre, Benjamin Leduc, plutôt habitué du genre humoristique, nous offre une histoire vraiment prenante. Au niveau des dessins, l'ensemble est un peu moins emballant, on passe du plutôt bon, avec un cadrage dynamique et un trait précis, au moins bon, les plans éloignés manquant de finesse. Assez symptomatique, la couverture manque d'envergure, pour un résultat peu attirant. Dommage, car malgré un classicisme de genre, ce premier volet n'en demeure pas moins efficace ! A suivre...
