L'histoire :
Gürsel nous raconte à sa manière la vie du monde du football et des ces joueurs tant renommés. Même si ce métier semble simple et très enviable à l’extérieur d’un stade, il n’est pas de tout repos durant les matchs. L’entraineur semble sortir des phrases incohérentes, les adversaires sont de vraies glues, il est difficile d’échapper au contrôles anti-dopage. Le métier d’entraîneur est également périlleux : il doit supporter la pression des supporteurs déchaînés. Et sous cette pression, les joueurs doivent rivaliser d’ingéniosité pour éviter la défaite, en retirant les buts du terrain ou faisant un mur de 10 joueurs. Cependant, l’arbitre veille au moindre faux pas : pour une prise de catch interdite ou autres tacles un peu trop chargés, il sort les cartons… enfin quand il les a sur lui, évidemment. Parfois même, les arbitres ne sont pas d’accord entre eux et là même les joueurs n’y peuvent rien. En fin de compte, tout le monde en prend pour son grade … .
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La caricature des métiers, hobbies ou pratiques sportives est un genre à part entière au sein du 9e art (Les profs, les CRS, les pétanqueurs…). En général, l’humour pratiqué est relativement consensuel et ringard… et cet album footeux n’échappe pas à cette règle. Les histoires d’une page (gags ?) s’enchaînent, totalement indépendantes les unes des autres. Il n’existe donc aucune unité et donc aucun personnage fort au sein de cet album : chacun ne prendra part qu’à une seule histoire. Les dialogues sont aussi peu nombreux ; il n’est pas rare de trouver des histoires sans la moindre bulle. Ainsi, le comique de situation est privilégié, mais ne provoque pas franchement le fou rire. Les jeux de mots sont moyens et l’idée des joueurs « ne pouvant se retenir » ne produit pas l’effet souhaité. Tout juste les meilleures histoires sont elles tout juste amusantes. Le foot peut néanmoins être un sujet hilarant, à en juger par le Football Football de Bouzard ! Le dessin est tout ce qu’il y a de plus classique, dans la lignée de l’école franco-belge « gros nez » : les actions des joueurs sont limpides et les scènes sont claires. Néanmoins, ce minimum graphique ne suffit pas à faire un bon album…