L'histoire :
Le quotidien des rugbymen n'est pas de tout repos ! Entre les adversaires violents qui sont deux fois plus costauds, l'entraîneur sadique qui aime voir ses joueurs souffrir ou élaborer des tactiques invraisemblables et incompréhensibles, l'arbitre complètement à côté de la plaque ou encore les collègues qui vannent sous la douche, difficile de rester calme et concentré ! À côté de ça, il y'a les soigneurs qui, lors d'un match très disputés, ne savent plus où donner de la tête face aux grands nombres de blessés, le président du club qui entre sans prévenir dans le vestiaire accompagnés de sa douce et tendre et ces stupides calendriers qui ressemblent plus à de la pornographie qu'à de l'art ! Vous l'aurez compris, dans le monde particulier de l'ovalie, on a rarement le temps de s'ennuyer. En plus de ça, il ne faut pas oublier les légendaires troisièmes mi-temps où joueurs et supporters peuvent s'en donner à cœur joie !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la confection d’un album de 46 pages de gags en une planche n'est pas si facile que ça, comme le démontre cet album signé Gürsel. Ce genre d'album thématique (dans la même veine que les Profs, les gendarmes, les fonctionnaires…) part avec un handicap de départ : les gags s'enchaînent les uns aux autres, totalement indépendants. Du coup, il n'y a aucun personnage principal dans cet album, les protagonistes sont renouvelés à chaque page. Rajoutez à cela des gags déjà vus, ou encore avec des chutes complètement téléphonées ou tout simplement ratées, il ne reste plus grand-chose pour relever l'intérêt ! Quelques situations font certes légèrement sourire, mais sans plus. Pourtant, les histoires sont plutôt inventives et originales, mais l’art de la chute n’est pas donné à l’importe qui. Gürsel aurait sans doute pu trouver mieux s’il s'était creusé un peu plus la tête. Côté dessins, ils sont classiques, dans un style franco-belge « gros nez » à la clé. Néanmoins, les actions des joueurs (mêlées, plaquages, passes, essais…) sont parfaitement dessinées et claires, sans sauver l'album d’un manque de profondeur certain. Il y a hélas bien mieux dans le registre atypique du gag en une page.