L'histoire :
Ayati, orpheline élevée par son oncle et sa tante, a pu sauver son village de l’attaque de pirates. Cela lui a permis de découvrir ses dons et aussi de faire face à une sombre entité. Malheureusement, elle n’a pas pu l’anéantir. L’apprentissage auprès de Svaame va l’aider au prochain combat. Elle sait qu’elle va devoir de nouveau aller au-devant du danger. Chaque jour, elle fait des rêves où une ombre plane et un grand mal risque de sévir. Elle veut aller protéger les habitants si effrayés. Mais son maître s'y refuse, en disant que c’est du ressort du nouveau couple princier. Ayati n'en fait qu’à sa tête. Elle veut y aller quand même car elle sait qu’elle peut faire la différence. Sur le chemin, elle découvre l’identité du mal : Gan fei, le seigneur des Pirates, manipulé par le terrible Sarkana. Il recherche « L’oeil de Yama » qui permet de ressusciter les morts. Ainsi deviendra t-il l’homme le plus puissant au monde. Grâce à son savoir-faire, Ayati va l’affronter tout en protégeant son animal de compagnie. Une pratique audacieuse qui va lui être gagnante, surtout que l’on ne peut rien contre la cupidité des gens mal-attentionnés...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ayati s'inscrit justement dans la collection Miss Jungle, pour jeunes lectrices. Le talent de cette fringante petite indienne n’est ni la danse, ni le fait de parler la langue des animaux : elle possède en elle une magie ancestrale. Et il faut beaucoup de patience et de calme afin de le maîtriser pour s’en servir au mieux. Mais ce n’est pas ce qui définit le mieux l’adolescente, assez caractérielle, qui part tambour-battant pour affronter seule « le mal ». Nous sommes ici plongés au cœur d’une Inde sauvage fantasmée et fantastique. Petits chemins escarpés, nature verdoyante, animaux sauvages se développent librement aux côtés de villages. Très vite, l'héroïne trouve l’antre des méchants qu’elle va devoir affronter. Même si Fabien Fernandez trouve le bon filon dans le déroulement de son scénario pour passer des rêves au combat final. On peut lui reprocher la simplicité de l’intrigue et des rebondissements manichéens. A aucun moment, on se surprend de ce qui arrive, encore moins lorsqu'on est une lectrice chevronnée. La frontière entre gentils et méchants est si marquée qu’elle en est peu crédible. Le graphisme de Sandra Violeau contrebalance avec les formes rondes et les couleurs chaudes. La rétine prend le temps d’admirer l’univers riche de détails disposés un peu partout. Même si l’originalité n’est pas au rendez-vous, cet album à l’avantage de se comprendre vite et de se lire rapidement.