L'histoire :
En Inde, il y a bien longtemps, dans un village côtier de la mer du Destin. Ayati est une fille orpheline sage qui a été recueillie par son oncle et sa tante. Entre les cours à l'école, elle doit se plier aux corvées allouées par sa famille. Un jour, sa tante lui annonce qu'ils lui ont trouvé un époux de 15 ans son aîné, elle qui est seulement âgée de 14 ans. Cette nouvelle n'enchante pas la jeune fille qui ne connaît cet homme ni d'Ève, ni d'Adam. Puis alors qu'elle ramène de l'eau à la maison dans des jarres, des pirates, à la recherche de nourriture, investissent le village. Harshada, la doyenne du village est sous la menace de l'un d'entre eux. Voyant cela, Ayati prend son courage à deux mains et son tatouage symbolisant un lotus à 5 feuilles, situé sur le poignet, s'illumine. Avec son bâton, elle propulse le pirate et le met hors d'état de nuire. Mais elle est assommée et capturée. Quand elle se réveille, elle se trouve sur le navire pirate et discute avec un vieil homme qui lui dit qu'elle a un don et qu'elle doit le mettre au service du bien. C'est son destin ! Il lui dit aussi qu'elle doit libérer aussi le palais du Prince Kamran qui est sous l'emprise du machiavélique conseiller Sarkana...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ayati est un nouvelle héroïne de Miss Jungle, la collection girly des Éditions Jungle. Au scénario, on retrouve Fabien Fernandez, un féru des contes (il dirige la collection Les contes affables aux éditions Manannan) qui fait ici un vaste mix des légendes indiennes et les réinterprète avec une narration dynamique et une écriture contemporaine empruntant par moments le phrasé des contes traditionnels. Il met en scène une jeune fille qui veux se libérer, délivreeeer de l'emprise des autres et montrer avant tout qu'elle peut décider toute seule. Une jeune fille en voie d'émancipation, dirait-on aujourd'hui. Les pré-adolescentes s'y identifieront parfaitement. Malheureusement, Ayati n'est pas sur Snapchat ! Sinon, au dessin, Sandra Violeau est dans les clous (de la planche de fakir) avec un engouement particulier pour les mimiques d'Ayati et des décors bien réalisés. Une première pierre à l'édifice d'Ayati qui en comptera sûrement plusieurs... Bonne lecture, les pré-adolescentes !