L'histoire :
La jeune fille est devenue une princesse. Cela l'oblige à assister à des évènements importants, comme la fête des moussons. Ayati va donc faire de son mieux pour faire acte de présence. Heureusement, Meera, sa servante, lui tient compagnie et l'aide de son mieux. Pendant la cérémonie, Baat vient la voir. Quelque chose de grave a dû se passer. Ayati s'éclipse discrètement pour comprendre la situation. Gaid a disparu. Il est passé à travers un miroir qui est stocké dans un lieu interdit du Palais. Ayati veut foncer tête baissée. Par chance, l'autre princesse et son fiancé, qui ont le même âge, l'arrêtent. Des réponses sur cet étrange miroir doivent se trouver à la bibliothèque. La patience de l'aventurière atteint très vite ses limites. En toute discrétion, elle traverse cet étrange objet pour retrouver son ami. Après tout, elle est l'élue d'une divinité donc le combat contre un gardien, aussi géant soit-il, devrait finir victorieux. D'autant plus qu'il a tué son ami sans scrupule. La colère lui donne une force incroyable qui font jaillir des flammes. Il faut se méfier de ce sentiment. Une forme magique redonne vie à Gaid. La prisonnière n'était d'autre que Kali, « la déesse du temps, de la mort et de la délivrance ». Malgré l'étrangeté de la situation, elle va l'aider à s'enfuir de sa geôle. Toutefois, quelque chose cloche. Dans le palais, les deux amoureux mènent l'enquête et constatent que quelqu'un a mené de l'intérieur à la libération de cette divinité dévastatrice. Jusqu'où vont aller les découvertes ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est toujours un plaisir de retrouver Ayati, une héroïne qui sait se montrer courageuse et... impatiente. A l'image des adolescentes de son âge, à qui s'adresse cet ouvrage. L'originalité repose sur le contexte hindou, une religion rarement présente dans le 9ème art (et encore moins dans les ouvrages jeunesses). Dans ce nouveau tome, on rencontre Kali, une divinité très importante de cette culture. Le choix a été fait de la représenté en bleu, comme dans les sculptures et dessins. Cela donne envie d'aller admirer ces représentations dans les musées d'art asiatique. Cette divinité est encore de nos jours très vénérée, car elle exprime aussi la colère qui est présente en chacun des êtres humains. De cette prise de conscience de la colère peut émerger du positif. Est-ce ce qui va se passer pour Meera ? Même si dans ce tome, le rythme semble plus lent, il permet d'intégrer de nouveaux personnages qui tiendront une place forte pour la suite. Ayati va avoir de nouveaux ennemis à combattre et rien ne semble gagné d'avance. D'ailleurs, la couverture illustre très bien cette prochaine dualité qui se met en place. La tension se fait bien ressentir. Le suspens est au rendez-vous, indéniablement le lecteur a envie d'en savoir plus sur la suite. Un album plus sombre s'annonce car, en général, là où Kali passe, la mort l'accompagne. Verra-t-on apparaître d'autres dieux ou déesses ?