L'histoire :
Qu’importe où elle cherche, impossible de mettre la main sur cette pierre précieuse. Aucun doute que le second œil de Yama doit se trouver dans les parages. Pourquoi aucune divinité ne lui vient en aide ? La colère commence à monter en elle. Quand un homme est arrêté, elle va voir ce qui se passe. Quelqu’un au palais réclame sa présence urgente. Dans un premier temps, elle refuse car elle a autre chose à faire de plus important. Mais un sage lui demande : « Si tu en profitais pour fouiller dans la bibliothèque du palais ? » Voilà un argument qui fait mouche. Ni une, ni deux, elle l’accompagne pour voir le roi. Après un délicieux bain aux pétales de rose, elle profite du temps restant pour visiter la fameuse bibliothèque. Malgré des lectures passionnantes, rien ne lui donne plus d’informations sur l'endroit où chercher. Lors du repas avec les membres de la royauté, le terrible esprit de Sarkana prend possession du roi. Il veut le bijou de la princesse et pour cela, il est prêt à les tuer sur le champ. Il faut fuir au plus vite. Ayati supplie Indra de leur venir en aide pour terrasser l’ennemi. Le dieu refuse et répète l’importance de ne pas réunir les deux gemmes. « Une fois assemblées [les pierres] ouvrent un portail sur Naraka : les enfers et toi seule peux empêcher que cela arrive ». Comment ? A elle de trouver toute seule et pour cela il va falloir de l’abnégation. Elle mettra tout son cœur dans un combat et va trouver une autre issue. Tel est pris qui croyait prendre. Ce choix va lui coûter cher...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quel plaisir de retrouver Ayati avec son tempérament de feu et d’indépendance. Aucun doute que les jeunes adolescentes se retrouvent en elle. Elle veut s’affranchir de l’autorité, profiter de la vie sans contrainte et ne pas avoir trop de responsabilité. Toutefois, Ayati n’est pas une fille ordinaire. Un dieu l’a choisie pour être son intercesseur et en lui donnant des pouvoirs pour aider les autres. Pourquoi toujours penser aux autres et pas à elle ? Qui pense à elle ? A l’aider, la soutenir ? Une mission plus grande l’attend et c’est bien difficile à admettre. C’est un peu comme demander à un enfant entre 14 ans et 17 ans de savoir ce qu’il veut faire quand il sera plus grand pour choisir son orientation. Jouer aux jeux vidéo et voir les potes ne sont pas des réponses possibles. Il faut grandir avant même que la puberté soit terminée et que la stabilisation des hormones soit au rendez-vous. Les personnalités des personnages jouvenceaux correspondent à la réalité. Fabien Fernandez a choisi de mettre une jeune fille courageuse en avant, une vraie héroïne. Et pas une fille qui fait de la danse ou du poney avec ces copines. Le prince, malgré son genre masculin, montre sa peur. Une vision moderne qui prouve que l’on peut avoir la frousse, même quand on est un garçon, le dire et ne pas être ridicule. La force de la série repose sur sa singularité d’avoir mis l’histoire en Inde, de parler de polythéisme, de la force et du pouvoir des dieux et démons… Ce qui permet à Sandra Violeau de faire de très jolies illustrations chaleureuses et lumineuses comme le prouve la couverture. Une échappée vers ailleurs, qui appelle le rêve et la curiosité. Ainsi quand on arrive à la dernière page, on souhaite avec plaisir retrouver Ayati pour de nouvelles aventures.