L'histoire :
Après un long voyage en bateau sans croiser de pirates, Cécile et Guillaume finissent par arriver à la Martinique. Mais en arrivant, Cécile se sent mal, elle a des vertiges. Le mal de terre, en conclut son mari. Elle s'assoit pour reprendre ses esprits et assiste à une drôle de scène. Des esclaves noirs passent devant elle, enchaînés, accompagnés de leur maître qui les traite d'une façon détestable, comme des marchandises. Cécile s'indigne, elle ne peut laisser faire de telles choses, ils sont des hommes comme les autres ! On la remet gentiment à sa place, en lui demandant de réfréner sa fougue. C'est comme cela que ça fonctionne, ici. Le soir, au repas, les femmes esclaves sont également maltraitées par les hommes, et Cécile n'en peut plus des réprimandes. Elle quitte la tablée, pour aller prendre l'air. Une esclave lui indique qu'il ne faut pas qu'elle aille dans ce champ, des croyances créoles prédisent le mal. Cécile ne l'écoute pas et tombe sur un complot en train de se préparer, contre son hôte et sa richesse ! Et un serpent fait irruption, prêt à mordre la jeune femme ! Elle ne sait pas comment se défendre. Heureusement, quelqu'un surgit pour la sauver.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme annoncé à la fin du sixième tome, Cécile et son mari ont pris le large pour regagner la Martinique, une contrée exotique qui leur prépare de nombreuses surprises, pas toujours réjouissantes. Ils vont devoir s'adapter à un autre mode de vie, de nouvelles coutumes et croyances. Mais il est dur, surtout pour Cécile, de cautionner la façon dont les esclaves sont traités par les blancs. Elle tente de s'y opposer, du mieux qu'elle le peut, mais elle va s'attirer les foudres de personnes haut placées. Elle va également demander conseil aux femmes qui vivent sur l'île et qui, comme elle, connaissent les plantes. Car dans cette contrée, Cécile n'a plus de point de repère, la flore n'est pas du tout la même qu'à Versailles, et elle ne sait quelles plantes utiliser pour soulager ses propres douleurs et celles des autres. Cet album permet d'évoquer l'esclavagisme, sous un angle qui reste très « princesse », très « royal ». Les actions sont vraiment simplifiées : il y a notamment un simulacre de procès qui va être vite expédié. On sent que l'album est destiné au public jeunesse et qu'il faut lui donner un certain rythme, qui ne permet pas toujours d'aller en profondeur au cœur des sujets, mais qui indique des premières pistes de réflexion.