L'histoire :
La vie quotidienne des vikings n'est pas toujours faite de combats et de pillages. Il leur faut déjà composer avec leurs dragons de compagnie, bien difficiles à dresser. Dotées d'un caractère assez inconstant, ces créatures donnent du fil à retordre à n'importe quel viking. Ces valeureux guerriers ne craignent pas grand-chose, hormis, peut-être, leurs femmes, à qui ils confient le village et les trésors lorsqu'ils partent piller. Il faut dire que ces dernières n'hésitent pas à employer la force contre leurs hommes. Il peut arriver, de temps à autre, qu'une fille intègre le corps expéditionnaire. C'est ce que désire Jehanndark, même si celle-ci s'oppose à la volonté de son père qui lui demande alors qui pourrait garder le troupeau de chèvres lorsque lui part au combat. La petite fille trouve alors une autre solution, en organisant un grand buffet où tous les vikings pourront se repaître... de chèvres grillées au barbecue !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si vous êtes un lecteur transi devant les aventures de Thorgal et que vous êtes amateurs de récits épiques, passez votre chemin : Draak n'est pas fait pour vous. Ce premier album œuvre dans le registre humoristique et propose des strips d'une à plusieurs planche, concernant le quotidien d'un village de vikings. Ceux-ci côtoient des dragons, dont certains domestiques. Glaz et Michel-Yves Schmitt unissent leurs plumes pour offrir des historiettes pleines de bonne humeur aux lecteurs. Tous les gags ne fonctionnent certes pas systématiquement, mais l'ensemble est globalement agréable. La bonne idée de ce premier opus est de proposer à intervalles réguliers des pages replaçant le contexte fantastique et historique des vikings et des dragons, ou encore l'emploi toujours actuel de certains mots dans la langue française. Ainsi, tout en se divertissant, les plus jeunes apprendront des choses. Le dessin de Frank Renaut est proche du rendu de dessin animé. Dans l'ensemble, le visuel est correct, mais certaines cases donnent l'impression d'avoir été mal finies (dans les pages 8 et 13, notamment sur les gros plans sur les personnages au rendu pixelisé). Cela est d'autant plus dommage que ça gâche le bon esprit qui ressort de la lecture. Draak ne bénéficie donc pas d'une première édition parfaite, mais dispose d'arguments pour revenir en force...