L'histoire :
L'enfance du jeune Marving est difficile. Alors qu'il n'a que sept ans, son père et sa mère se séparent, et la séparation est violente. Sa mère se retrouve à la rue avec son enfant du jour au lendemain. Elle réussit à rebondir, ils trouvent un logement, et elle l'élève du mieux qu'elle le peut. Alors qu'il grandit, il vit un autre drame : son meilleur ami perd la vie dans un accident. C'est un choc pour l'adolescent, qui fait son entrée au collège. Il ne perd cependant pas espoir et voit cette rentrée comme un nouveau souffle. Or rapidement, sa petite étincelle vacille. Dès son arrivée, il est pris pour cible par deux garçons de sa classe, et devient la cible de railleries quotidiennes. Insultes, coups, harcèlement permanent, racket. Sa vie scolaire devient un enfer. Et cela continue à l'affecter lorsqu'il rentre des cours. Il ne veut pas en parler à sa mère qui a déjà beaucoup de soucis. Ses professeurs voient qu'il est harcelé mais ils préfèrent détourner le regard. Marving va pourtant trouver une échappatoire dans l'écriture. Une délivrance qui pourrait bien lui ouvrir les portes du succès...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hazerka est un chanteur qui a percé sur les réseaux sociaux, principalement connu par la jeune génération. Il a décidé de faire de son expérience douloureuse une force, et de se battre contre le harcèlement, de sensibiliser son public. Les auteurs Fabien Fernandez et Francesca Siviero racontent une partie de ce qu'il a vécu dans cette bande dessinée à destination des collégiens. Nous suivons ici Hazerka alors qu'il est enfant, mais surtout à la période de l'adolescence, sur ses années collège. Il nous raconte ce qu'il a vécu, les pensées qui lui traversaient l'esprit. En parallèle, les auteurs font des allers-retours avec son présent, radicalement différent. Il a entre temps eu du succès et enregistre son disque. Cette bande dessinée sensibilise au harcèlement scolaire en se plaçant du côté des victimes et de leur ressenti, mais qui le fait avec une touche d'espoir. Même si parfois, les victimes de harcèlement pensent qu'elles ne s'en sortiront pas, il y a toujours une porte de sortie, et tout le monde peut poursuivre et atteindre ses rêves. Les illustrations s'inspirent de la culture manga, mais sont assez inégales (un même personnage sous plusieurs angles pourra avoir un visage légèrement différent). Par ailleurs, la narration alterne beaucoup de bulles de pensées, et des bulles de conversation. Ce biais narratif brouille parfois la lecture. Un dossier en fin d'album permet de donner des éléments factuels sur le harcèlement et propose des solutions.
