L'histoire :
Hipster than Ever est un recueil de vignettes décrivant la vie des hipsters et mettant en scène l'un d'entre eux, Kév... pardon, Byron Ulysses Orson, rouquin velu aux lunettes à bords épais. Byron vous le demande, d'ailleurs : achetez ce livre, mais pas trop non plus, hein. Faudrait pas qu'il devienne populaire.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On pensait que les chemises à carreaux en flanelle avaient disparu avec le grunge. Or le look bûcheron connait depuis quelques années son revival grâce aux hipsters, des gens en quête de rareté, d'excellence (via la même rareté) et de supériorité via leurs goûts musicaux, cinématographiques et même culinaires. Comme votre ami, là, celui qui n'a pas de télé et vous sert toujours le même café équitable infect quand vous passez chez lui. Vous vous souvenez de cette immense perturbation que vous avez ressenti dans la Force, en 2011 ? C'était des milliers de hispters hurlant à la mort le soir où le groupe Arcade Fire a remporté un Emmy Award. Le hipster de James, ici, est la quintessence du genre. PC ou Mac ? Lui, il est sur un Amiga. Il regrette que les vinyles ne soient pas carrés et part manger du MacDo en cachette. Le dessin est adéquat, concentrant l'attention sur le code couleur vert/orange/marron de la couverture. Et on ne se lasse des blagues sur le quinoa. Recueil rigolo et sympathique, Hipster than Ever fera rire tout le monde sauf les hipsters (faut pas pousser, ça reste mainstream). Si la caricature est forte, on apprend tout de même quelques petites choses comme les groupes ou films de hipsters (comme ces traîtres de Black Keys) ainsi que sur leurs habitudes vestimentaires. Un recueil fort sympa, qui mérite de rester confidentiel. De toute manière, nous, on a lu James avant qu'il ne devienne populaire.