L'histoire :
À neuf ans, Anton est confronté au divorce de ses parents. Afin que ceux-ci mettent en ordre leur séparation, le petit garçon est conduit chez sa tante Méryl. Cette dernière vit un peu loin, dans une grande demeure. A la nuit tombée, Anton retrouve une personne distante et peu causante. Sa tante ne lui fait même pas faire le tour du propriétaire. L'endroit est lugubre et a de quoi faire frissonner plus d'un enfant. il déambule au gré des couloirs à la recherche de sa chambre. Il finit par se faire courser par un petit bouc ! Heureusement, l'employée de maison, Léonie, gronde l'animal et part préparer des crêpes pour Anton. Elle lui dit que l'air malheureux de Méryl est présent depuis la disparition de son oncle. Pour sa première nuit, Anton en passe une très mouvementée. En effet, une sorte de poupée de chiffon s'anime et le drap de son lit se soulève. Heureusement, il calme le tout à coups de batte de base-ball. Au petit matin, il se rend dans sa nouvelle école et devient d'emblée le souffre-douleur de certains élèves...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Inferni a tout pour être le type de bande dessinée que les jeunes lecteurs vont apprécier. Tout d'abord, le héros est un jeune garçon de 9 ans qui doit vivre chez sa tante, le temps que ses parents soient parvenus à régler leur divorce. Le souci est que la demeure dans laquelle il va vivre en effraierait plus d'un, tant la lumière semble avoir du mal à en éclairer l'intérieur. Entre des phénomènes paranormaux et des camarades de classe qui le harcèlent, Anton a de quoi mal vivre la situation dans laquelle il se trouve. Le récit rappelle aussi bien les comics comme Courtney Crumrin ou Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire. Scénarisé par David Bouriau, il intrigue et captive. Dynamique dans ses séquences, il se ponctue de petites touches d'humour et bénéficie d'une aura mystérieuse à souhait. Certaines ficelles sembleront certes prévisibles aux yeux des habitués du registre, mais l'ensemble se suit très agréablement. La tournure prise à la fin de l'album laisse entrevoir de belles choses pour la suite. Aux dessins, nous retrouvons Grelin, un artiste qui nous a souvent enchantés par le passé. Sur cet album, son trait mue vers des inspirations plus mangas que d'habitude, moins réalistes et plus caricaturales. Si on notera quelques cases moins fignolées, le bilan global est plutôt bon.