L'histoire :
Lendemain de fête : Un panda se regarde dans le miroir d'une salle de bain, avec une mine de déterré. Voilà l'image qu'a une vraie fille d'elle-même quand elle s'est couchée la veille sans se démaquiller.
Bubble-Gum : Une jeune femme gonfle une énoooorme bulle de chewing-gum rose... qui lui explose au visage. Cette scène résume très bien la dernière relation d'une vraie fille.
Home cinéma : Enroulée dans un plaid, en chaussettes et chemise de nuit, une vraie fille s'empiffre de pop-corn en regardant par la fenêtre de son appartement. Car le voisin beau gosse d'en face se balade encore à poil chez lui.
Fashion week : Un paquet de lessive sous un coude, un sac de linge sous l'autre, une vraie fille se dirige fièrement vers le lavomatic habillée n'importe comment, avec les fringues dissonantes trouvées dans ses fonds de tiroir. C'est ainsi, quand c'est jour de lessive et qu'elle n'a plus rien de propre à se mettre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce petit bouquin souple n'est pas à proprement parler une bande dessinée. Dans sa forme, il s'agit plutôt d'un recueil d'illustrations légendées. En bas de chaque page, Marion Malabre décrit une problématique courante féminine (quand je viens de me faire plaquer, quand c'est l'ouverture des soldes, quand j'ai encore acheté des chaussures...). Et en page centrale, Luluinthesky dessine la situation métaphorique (ou pas) qui transpose le mieux l'état psychologique de ce moment clé chez un sujet féminin (ex : le plongeoir de 40 mètres de haut quand je dis « Je t'aime » avant lui). S'il faut reconnaître que de nombreuses idées d'illustrations sont bien vues et que le dessin semi-réaliste prouve une certaine maîtrise d'un registre semi-réaliste (typique de la blogosphère féminin), il faut aussi reconnaître que l'exercice n'apporte pas grand-chose à la civilisatin. Les problématiques restent (par définition) futiles, tournent beaucoup autour de la relation amoureuse et contribuent à stigmatiser les stéréotypes négatifs de la femme – urbaine, bobo et célibataire. Pour être de mauvaise foi, on souligne que la page où il y a le plus de contenu intéressant est la toute dernière, celle des remerciements... On sourit, on referme, on oublie.
