L'histoire :
La marionnette d’orang-outang Jean-Marc et son ventriloque humain Jeff Panacloc se baladent à travers le temps et les grandes figures de la culture mainstream. Par exemple, Jean-Marc ne peut s’empêcher de se moquer des petits bras du T-Rex de la préhistoire. Résultat : il se retrouve à l’hôpital (rires). Plus tard, on le retrouve riche comme Crésus, qui invite Jeff dans les restaurants les plus chers et s’affiche en couvertures des magazines people. Comment a t-il fait pour devenir si riche ? Rien de plus simple : il a enfermé Jésus Christ dans sa cave à vin et il lui demande régulièrement de changer l’eau en vin, et que des grands crus. Autre époque : dans le jardin d’Eden, face au serpent hypnotiseur façon Kaa dans Le livre de la Jungle (de Disney), Jean-Marc ne peut s’empêcher de croquer dans la pomme à la place d’Eve. Mais en fait, c’est surtout Adam qui perd son pari au jeu du Bonneteau. Plus tard, Jean-Marc est encore celui qui souffle le discours d’Emmanuel Macron dans son oreillette. Et il ne lui inspire de prononcer que des idioties…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les fidèles téléspectateurs de Patrick Sébastien connaissent forcément le ventriloque Jeff Panacloc et sa marionnette impertinente Jean-Marc en forme d’orang-outang. Non content d’écumer les scènes et cabarets parisiens, l’humoristique se décline aujourd’hui en bande dessinée, pour une révision parodique de quelques personnages ou moments clés de la culture mainstream, en tous genres et toutes époques. Jugez-en par cette liste hétérogène, parmi lesquels chacun en prend pour son grade : Spiderman, Jésus Christ, Emmanuel Macron, E.T., la Belle au Bois Dormant, le sphinx, la tour Eiffel, Christophe Colomb, l’arche de Noé, Pinocchio, Forrest Gump, Batman, Donald Trump, Anne Hidalgo, les Village People, Star Wars, Jeanne d’Arc, Matrix, Mary Poppins, la Joconde, Titanic, Claude François, Charly Chaplin, Men in black. On vous avait prévenu, ça charcle dans tous les sens. Le gros, principal et immense problème, c’est… que ça n’est pas drôle. Du tout. Sous prétexte d’impertinence, le scénariste se contente d’enfoncer des portes ouvertes, de tirer des ficelles maintes fois éprouvées, sans inspiration ni finesse. Et si on note des bribes de savoir-faire et de réflexes académiques dans le dessin humoristique, ce dernier rate quasiment toutes ses caricatures (ex : les « vieux » humoristes p.34 ; plus loin, même l’inratable Yoda est loupé). Ce qui relègue cet album au premier rang des BD commerciales sans intérêt.