L'histoire :
Les collégiens Mina et Khoren sont les souffre-douleur de leur classe. Pourtant, ils ne perdent pas leur bonne humeur. Ce jour-là, Mina a rapporté un étrange objet qui intrigue son ami. Elle l'a fabriqué elle-même avec des objets de récup', et il permet de repérer les créatures surnaturelles cachées parmi les humains. C'est un spectromètre ! Khoren est un peu sceptique sur la présentation que fera Mina devant la classe de cet objet atypique. Il sait que cela va mal se passer... Mina est très enthousiaste et persiste dans son idée. Elle présente ainsi l'objet à sa classe, mais provoque une catastrophe. Tout de suite, Audrey, qui n'aime pas beaucoup la jeune fille, l'agresse verbalement. Elle la traite de voleuse. Mina aurait volé de nombreux objets aux élèves de sa classe. Mina réfute, mais on lui arrache son sac, et elle découvre effarée qu'on l'a trompée : tout le monde pense qu'elle est une menteuse et une voleuse ! Elle raconte sa mésaventure à Khoren à la récré, mais un groupe se rapproche d'eux pour les racketter. Mina et Khoren se défendent, et ils cassent accidentellement une tablette et les lunettes qui appartiennent à leurs agresseurs. La décision est prise : ils sont... exclus de l'école ! C'est injuste ! Alors qu'ils rentrent chez eux dépités, un spectre leur apparaît et leur parle du bureau des injustices...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Maxime Fontaine a publié une première bande dessinée en tant que scénariste, Lizzy Vaudou. Il réitère l'expérience avec le premier épisode d'une série jeunesse, avec Yllya (Marie-Lune, Stardust). Dans celle-ci, deux adolescents tentent de survivre au collège. Ils sont la cible de harcèlement et de discrimination, mais ils essaient de se faire une place et de rester tels qu'ils sont. Malheureusement pour eux, une situation en entraînant une autre, ils vont subir l'effet boule de neige. Ils trouvent cela parfaitement injuste, à raison. Lorsqu'un spectre apparaît devant eux pour leur parler du bureau des injustices, une organisation qui peut permettre de réparer les torts subis, ils n'hésitent pas une seconde et plongent dans un monde parallèle. Le dessin d'Yllya est très classique. La colorisation ne fait que renforcer cet aspect : la bande dessinée ne se démarque pas forcément du reste de la production jeunesse. Côté scénario, l'intention première est certes bonne et intéressante. Mettre en avant des héros victimes d'injustices, qui veulent inverser la tendance, est une idée plutôt chouette. Cependant, le fil conducteur se perd en cours de route. Nous plongeons avec les personnages dans un monde alternatif, puis nous revenons dans le monde des humains, et nous croisons des créatures fantastiques... Bref, on se perd dans la trame narrative et c'est dommage.