L'histoire :
Un jeune homme se réveille et consulte son portable. Un message lui indique qu'il est encore à la bourre... Mais il ne se presse pas pour autant, et continue sa routine habituelle : douche, petit déjeuner, c'est bon il peut y aller. Mais lorsqu'il s'apprête à enfourcher son vélo, il s'aperçoit que ses pneus sont à plat. Pas le choix, il va devoir prendre le tram. En montant dans le wagon, il reçoit un autre message, lui disant de se dépêcher, le réseau Internet est de plus en plus saturé. Trop tard, il est déjà à bord, mais le tram prend de la vitesse et ne s'arrête plus. L'adolescent remonte jusqu'à la cabine pour prévenir le conducteur, mais celle-ci est vide. Il est surpris, mais autour de lui, personne ne l'est : cela fait deux ans que les tramways sont automatisés et n'ont plus de chauffeurs. La panique s'empare des passagers à bord. Elles implorent le jeune garçon de faire quelque chose... Alors, il provoque un arrêt d'urgence. Dès qu'il est de retour sur la terre ferme, il fonce rejoindre ses amis, qui l'attendent depuis un moment. Ils se retrouvent tous dans leur QG. Tous les quatre font partie de l'Octo ++, un groupe d'intervention qui s'occupe du réseau de transport. Ils doivent trouver les failles et résoudre les problèmes liés au réseau. Car depuis le Grand Bug, tous les réseaux sont dorénavant interconnectés et les accidents se multiplient...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce tome 1 s'inscrit dans la collection Frissons de Jungle. Si les précédents albums relevaient plus du fantastique, celui-ci se déroule davantage dans un univers d'anticipation, dans lequel la planète a été affectée par un bug informatique de grande ampleur, qui a fragilisé les réseaux. Résultat : les problèmes liés au réseau et à la saturation de celui-ci peuvent surgir n'importe où, n'importe quand. Des brigades d'intervention ont été constituées. Léna, Tom, Lou et Gabriel sont ainsi affiliés à celle des transports. Ils vont devoir arrêter un tramway fou et un train lancé à pleine vitesse, avant qu'ils ne produisent des accidents et ne fassent des victimes. Jean-Christophe Tixier, auteur notamment de romans, signe le scénario, et Roberta Pierpaoli réalise les illustrations. L'univers aurait pu être intéressant à développer : comment composer avec un quotidien dans lequel machines et réseaux sont interconnectés, si ceux-ci viennent à dysfonctionner ? Pourtant, le résultat n'est hélas pas au rendez-vous... Côté scénario, le rythme est ininterrompu, proposant un déroulé sans interruption. Cela provoque quelques incohérences, quelques oublis aussi (par exemple, il y a très peu de passages où les noms des personnages sont cités, ce qui ne facilite pas la mémorisation et l'identification pour le lecteur). Au niveau des illustrations, elles sont très épurées, elles n'insistent pas sur les détails superflus, ni sur les expressions des personnages qui restent basiques. On a parfois l'impression d'un manque d'âme. Ce premier volume aurait pu être plus abouti.