L'histoire :
En juin 1943, Adolf Hitler et ses armées occupent une grande partie de l'Europe, dont la France. La majorité de la population subit sans moufter, tandis que certains se muent en résistants. C'est le cas de Gaston Berthier et d'Henri Morel, deux habitants de Cruchon sur Cotivet, un paisible village de 2000 habitants. Tous les deux ont créé le réseau Mirabelle, une organisation très discrète puisqu'elle ne compte que deux membres : eux. Leurs actions portent parfois leurs fruits, comme la fois où ils coupent les freins d'un véhicule nazi, celui-ci terminant sa course dans la façade d'une boucherie-charcuterie. Ils sont aussi parvenus à faire exploser le pont de Clunard lorsqu'un convoi militaire y passait. Dans les hautes sphères des alliés, à Londres, la réflexion se fait sur l'envoi d'une brigade de doux-dingues capable de semer le trouble dans les rangs ennemis. Ce serait un comble si lors de leur périple, ils en venaient à croiser la route de Gaston et d'Henri...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Philippe Chanoinat et Philippe Loirat se sont bien trouvés. Il y a quelques années, ils ont entamé une collaboration faite de récits décalés et de personnages aux tronches bien identifiées par le grand-public, et pour cause : ce sont des caricatures d'acteurs majeurs des 30 glorieuses. On ne change pas une formule qui gagne : Le réseau Mirabelle va raconter les exploits de deux résistants plus prompts à faire exploser tout ce qui passe de manière irréfléchie qu'à des missions méticuleusement préparées. Ceux-ci vont croiser la route d'un commando de franc-tireurs envoyés en France pour tuer Hitler. Le récit est plus souvent drôle qu'historiquement exact (même si...) et présente une belle galerie de personnages. C'est sur celle-ci que l'on va s'amuser à reconnaître tel acteur ou homme politique de l'époque. Loirat transpose ainsi Jean Lefebvre dans la peau d'un des deux résistants gaffeurs (un choix idoine !), puis il fait apparaître Clint Eastwood ou même Charles Bronson au côté du général de Gaulle. L'album ne se prend pas au sérieux mais il a été réalisé de manière appliquée. Les fans de ce genre de détournement vont adorer !