L'histoire :
Tandis que la nuit est tombée sur la ville de Sarracénie, une jeune fille déambule dans les ruelles à la recherche de la maison de Lothaire Flamme, chasseur de monstres. Ce dernier est occupé à jouer du flutiau, lorsqu’un cri retentit. La jeune fille a fini par trouver l’adresse, mais Magda, la portentacule de Lothaire, l’a agrippée avec ses tentacules. Lothaire calme Magda et accueille Alierin Nera, telle qu’elle se présente. Elle explique avoir besoin des talents de Lothaire pour chasser un terrible monstre qui crie la nuit et l’empêche de dormir, dans sa maison de Wisteria. Lothaire accepte de l’accompagner dès le lendemain, en compagnie de son mentor Chatterton, un chat qui parle. Dès le lendemain, ils prennent tous trois la route de Wisteria, en voiture. Chemin faisant, ils sont embêtés par deux sylvains maraudeurs… Mais Lothaire se transforme aussitôt en shaman, puis il utilise sa trousse de pigments magiques et les dessine rapidement sur son grimoire, ce qui permet de les emprisonner. Alierin se félicite d’assister à ce sauvetage : Lothaire est bien le réputé chasseur de monstres dont on lui a parlé. Lorsqu’ils arrivent enfin à Wisteria, des traces de monstres dont bel et bien flagrantes… néanmoins, le monstre identifié par Alierin est très surprenant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lothaire Flammes est un nouveau héros jeunesse dont la spécialité est la chasse au monstre. Bien qu’enfant, il est doté d’un talent notable pour ce métier autorisé dans les contes de fée : il dessine très vite et très bien ! Car c’est en dessinant les monstres qu’il parvient à les emprisonner dans son grimoire. Accompagné de son fidèle Chatterton, un chat anthropomorphique qui lui sert à la fois de faire-valoir et de mentor, il se confronte dans cet épisode-pilote à une première affaire originale de… monstre. Ce qui permet à l’autrice Marianne Alexandre de présenter ses pouvoirs, sa personnalité attachante, mais aussi ses zones d’ombres. Car Lothaire ne connait pas son passé, et la quête d’origines qui débute ici servira sans aucun doute de fil rouge au gré des prochains épisodes à venir. En attendant, cette première histoire peut paraître par moment vraiment infantile… mais au fond, elle se révèle plutôt agréable, fraîche, bien rythmée, intrigante et attachante. Marianne Alexandre, qui avait déjà illustré un conte chez Des ronds dans l’O (Le renard Tokela) parvient à créer un univers cohérent et positif, et à mettre juste ce qu’il faut de tension pour les jeunes lecteurs – sans se priver d’insuffler des zests d’humour. Son dessin proche du rough affiné participe d’une griffe artistique aboutie et cohérente de bout en bout et se complète d’une palette de couleurs très lumineuses. Le cliffhanger nous invite clairement à attendre impatiemment la suite.