L'histoire :
Naïs, une jeune fille, fait partie du peuple Kosh. Elle doit passer son initiation pour devenir Petaä, l'élue du peuple. Et ces derniers jours, elle l'a fait ressentir à son entourage et à ses amis, avec lesquels elle ne voulait plus partager les jeux habituels. Mais au moment de son initiation, rien ne se passe comme prévu, c'est la panique. Elle commence à recevoir le pouvoir des Koshs, absorbe l'énergie, puis elle s'effondre. En se réveillant, elle s'aperçoit qu'une grande partie des villageois ont été transformés en pierre, notamment ses parents. Les villageois encore vivants la perçoivent comme un démon et chassent Naïs du village. Face à cet incident, la jeune femme pense être la cause de tous les malheurs du village et s'isole dans la forêt. Sa solitude va être brisée quelques mois plus tard, lorsqu'elle va faire la rencontre de deux hommes. Ensemble, ils vont se lancer dans une grande aventure, une quête initiatique pour Naïs, qui va découvrir qui elle est vraiment et faire la lumière sur les événements passés.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Clémentine Pochon, dessinatrice, est épaulée par Nicolas Antona (La tristesse de l'éléphant) au scénario du premier volume de cette nouvelle série. Nous suivons ici Naïs, une jeune femme élue de son peuple, qui a reçu de grands pouvoirs mais qui ne les connaît pas encore, et qui pense être responsable d'une tragédie qui a transformé les villageois en statues de pierre. Si le scénario, empreint de fantasy, aurait pu embarquer le lecteur dans un autre monde, cela a toutefois du mal à fonctionner. Ce premier volume peut être lu comme un one-shot, alors qu'il aurait dû être pensé comme un premier tome de série. Les auteurs essaient de nous donner toutes les clés de l'univers en quelques pages, ce qui fait que nous passons d'une page à l'autre sans transition claire, avec des changements d'environnements graphiques. Le fil conducteur de l'histoire n'est pas suffisamment compréhensible. Tout est posé là, mais sans accompagnement. Avec toute cette précipitation, nous n'arrivons pas à cerner les personnages, à nous y attacher. Graphiquement, les couleurs sont plutôt réussies, mais les personnages dans les cases paraissent statiques et ne contribuent pas à immerger le lecteur. On y retrouve même un air du chara-design de Nuria Tamarit. Etant donné que l'histoire se termine à la dernière planche, nous avons du mal à cerner quel pourrait être le sujet du second volume...