L'histoire :
Esope le loup se promène dans la nature et s’allonge au pied d’un arbre pour y faire une petite sieste. Mais il est réveillé par son estomac qui crie famine. Il se met alors en quête de trouver un gigot. Il est alors subitement attiré par un bêlement proche… Esope s’empresse de suivre ce délicieux cri de mouton. Il découvre alors un enclos derrière lequel toute une colonie de moutons fait un gigantesque pique-nique. Esope en salive à l’avance. Il enjambe la barrière et fonce droit vers un mignon petit agnelet. Mais le fermier s’interpose et impose un « stop » ferme et définitif. Il montre le chemin de la sortie au loup, à grand coup de taloche dans le derrière. Le loup se retrouve renvoyé derrière l’enclos, avec toujours sa monstrueuse faim qui lui tiraille les entrailles. Caramba, comment faire pour réussir à croquer un gigot ? Il tente d’y retourner en choisissant une voie musclée… mais il échoue. Il tente d’y retourner en se dissimulant dans un buisson… mas il échoue. Il tente d’y retourner en sautant à la perche par-dessus le fermier… mais il échoue. Il imagine alors un plan plus sournois : se déguiser lui-même en mouton ! Il retourne donc en ville pour s’acheter un déguisement dans un magasin de farces et attrapes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le visuel de couverture indique clairement le registre ultra jeunesse de cette nouvelle série publiée par Kennes, et qui se destine aux primo lecteurs. A l’instar des collections Pouss’ de Bamboo ou Puceron de Dupuis, les aventures de ce coquin de loup se déroulent en effet sans la moindre bulle de texte et sont donc accessibles aux enfants qui ne savent pas encore lire. L’auteur Liroy nomme son personnage Esope en hommage à l’antique conteur phrygien, inventeur du format de la fable au Vème siècle avant JC… et la référence ne s’arrête pas là. En l’occurrence, au cours des deux historiettes contenues dans ce (premier ?) recueil, le loup est ici obnubilé par un enclos de mouton (voir résumé) ; puis il manque de s’étrangler avec un os de poulet coincé dans sa gorge. Or avant d’être popularisées par La Fontaine, les fables du loup et de l’agneau, puis du loup et du héron ont effectivement été imaginées par l’écrivain Esope… et elles sont ici très librement adaptées. L’ambition de Liroy s’approche cependant plus de l’obsession nigaude du loup des fables du XVIIème, qui imagine moult stratagèmes pour bouloter le chaperon rouge ou les trois petits cochons. Le dessin est simple, rond, lisible et très coloré, pour une efficacité optimale sur le public cible.
