L'histoire :
Pendant les vacances scolaires, Juliette doit accompagner sa mère dans ses déplacements de journaliste. Une fois de plus, elle quitte le Canada pour aller passer quelques jours dans une capitale. Et pas n'importe laquelle : après Paris, New-York, c'est au tour de Londres. Sa mère va faire l'interview de son idole, le grand magicien Luc Langevin. A cette nouvelle, elle décide de moins traîner des pieds. Une fois sur place, le duo loge chez une ancienne connaissance qui a quatre enfants en bas âge. Une occasion pour Juliette d'apprendre à s'occuper des bambins. Une expérience qui pourra lui servir de retour chez elle pour gagner un peu de sous. Ce n'est pas toujours facile, mais elle arrive à s'en sortir. A côté, sa mère en profite pour lui faire découvrir Londres avec tous ses trésors. Impossible de ne pas être charmé par les bijoux de la couronne, le fish'n chips, le thé, la Reine, les bus à double étage, Piccadilly Circus... Cela en fait des choses à raconter dans son journal et à ses amis.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lisette Morival s'inspire des romans jeunesses de Rose-Line Brasset pour donner naissance aux aventures de Juliette. La couverture annonce tout de suite l'ambiance. Des couleurs vives, une adolescente belle et mince dans une ville étonnante. On suit ici une adolescente qui n'a pas confiance en elle et qui découvre ses compétences. Ce charmant message peut parler à des jeunes demoiselles qui se cherchent. Toutefois, tout semble idyllique dans ce monde. Les personnages sont beaux, minces, en bonne santé et tout leur réussit. Les quatre enfants qui ont une nounou sont tous mignons et en général gentils et sages... Bref, tout réussit à notre Juliette, même monter sur scène avec son idole, le vrai magicien Luc Langevin. Est-ce vraisemblable ? Très peu. Cette perfection agaçante doit être nuancée la transmission d'infos culturelles réelles. Telles celles sur les bâtiments phares de la capitale anglaise. Et aussi, la scénariste nous montre une société en mouvement qui ose défiler dans la rue pour dénoncer la précarité. Elle n'oublie pas de présenter un autre aspect de ces mini-révoltes avec des casseurs qui profitent de l'occasion. Entre onirisme – avec la présence de magie – et réalité, notre héroïne trouve les chemins de l'épanouissement et de l'émerveillement...