L'histoire :
En pleine campagne, le général Napoléon enchaîne les victoires avec sa petite armée d’Italie. Cependant, ce dernier ignore complètement les directives du Directoire et préfère agir comme il l’entend. Ce comportement exaspère au plus haut point les membres du Directoire qui songent déjà à un moyen de l’écarter avant de futures et éventuelles négociations de paix avec l’Empereur d’Autriche. Hélas, cela est impossible pour l’instant, car ses victoires relayées par les journaux font de lui une personnalité de plus en plus populaire auprès du peuple français. Dans le même temps, le Directoire fait face à un autre problème. En effet, le général Napoléon leur réclame, via de nombreuses lettres, la présence de sa femme auprès de lui pour se ressourcer entre deux batailles. Or cette dernière est depuis peu la maîtresse d’un Lieutenant du nom d’Hippolyte Charles. Elle ignore donc volontairement les demandes de son mari, préférant rester avec son amant. Il va donc falloir trouver une solution à ce problème, afin d’éviter que Napoléon ne rentre en France et découvre du même coup sa popularité grandissante. De son côté, dans le quartier général de Lodi, le général explique à ses alliés son plan pour en finir avec les autrichiens. Mais il est interrompu par un de ses hommes. Il l’informe que les villes lombardes qu’il avait conquises viennent de se soulever et ont contraint l’armée dirigée par le général Latrille à se retrancher dans un château pour ne pas se faire massacrer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette quatrième partie sur la vie de Napoléon, André Osi nous raconte la campagne d’Italie qui se soldera par le premier traité de paix franco-autrichien, appelé Paix de Campoformio. On retrouve ainsi un Napoléon général de la petite armée d’Italie, mêlant habilement sa barque au grand dam de ses supérieurs qui n’en peuvent plus de ses libertés vis-à-vis des consignes. Si le récit est intéressant dans sa globalité, il manque parfois de fluidité à cause d’un surplus de références. En effet, entre les dates données à la fois en calendrier républicain et calendrier grégorien, plus l’évocation dans les détails des villes ou régions où se déroulent les batailles, on se retrouve parfois perdu. Il aurait sans doute été intéressant d’alléger un peu cela pour un meilleur confort de lecture. L’autre bémol vient du côté des dessins, lors des scènes de bataille. Systématiquement, le scénario passe alors en récitatif et montre des images de guerre figées, comme un tableau où se mêlent soldats qui attaquent et soldats blessés ou morts. Si ce n’est pas dérangeant au début, cela tourne au systématique... Et finalement, on ne prête plus autant attention aux dessins. Mis à part ça, l’histoire tient la route, se lit avec plaisir (si tant est qu’on aime les récits de guerre) et se révèle plutôt accessible. Sans être la meilleure du genre, cette série reste efficace et agréable.