L'histoire :
Ninn n'en a pas fini d'explorer les méandres du métro de la Capitale. Au détour de ses explorations, elle va de découvertes en découvertes. Cette fois, l'adolescente et son compagnon félin sont confrontés à une étrange montée des eaux alors qu'il ne pleut pas. Mais d'où vient cette eau ? Serait-on en train de revivre la crue de 1910 ? C'est en tout cas en essayant d'échapper à ces flots que l'intrépide adolescente et son fidèle compagnon découvrent l'existence de la Cathédrale de Fer. Un lieu qui les transporte au cœur de la Seconde Guerre Mondiale et de l'occupation allemande. Et les Nazis se sont alliés à la garde rapprochée de la Princesse. Voilà qui n'augure rien de bon pour Ninn et son félin imaginaire, même si cette fois, elle ne devra son salut qu'à Fulghence Bienvenüe...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les trames du métro parisien recèlent de nombreux secrets. Et si vous ne connaissez pas la Gardienne des Lointains, il ne vous servira à rien de vous y aventurer. En effet, il est difficile de pouvoir s'imprégner de l'atmosphère de cette BD sans avoir lu les premiers ouvrages de cette série et plus particulièrement le précédent (Les Oubliés) puisqu'un fil rouge relie les scénarii entre eux. Depuis le 3ème tome, la noirceur prévaut dans les récits de Ninn, qui reste certes une série jeunesse, mais où les tragédies se succèdent sur fonds ténébreux. La série s'adresse désormais aussi bien aux adultes qu'aux jeunes et c'est certainement ce qui en fait son charme et lui a permis d'entrer dans une autre dimension. Certes, l'imaginaire reste au centre du récit ; et la quête d'identité de Ninn, aussi loufoque soit-elle, intrigue tout de même le lecteur. Cette croissance de maturité se matérialise au travers d'un dessin de plus en plus maîtrisé, où l'ajustement des couleurs fait son effet. Que dire aussi du découpage qui frise la perfection et permet au lecteur de ressentir les scènes d'action comme s'il y assistait en direct. Même si le scenario emprunte des labyrinthes aussi tortueux que les catacombes du métro qu'il visite, le récit est dynamique et haletant, les rebondissements se succèdent sur un rythme particulièrement soutenu. On y apprend encore beaucoup de choses sur les secrets du métro parisien et sur son histoire. A cette fin, le cahier graphique et le documentaire en fin de livre éclairent le lecteur sur des faits historiques relatés çi et là. Bref, ce 4ème volume réjouira, à nouveau, les aficionados de la série. Pour ceux qui souhaiteraient l'aborder, il vaut mieux se plonger dans les premiers tomes. Le jeu en vaut la chandelle.
