L'histoire :
Eponine Malvenüe, aviatrice et aventurière, vécut au début du XXème siècle. Ninn découvre son existence en mettant la main sur son journal de bord, trouvé dans les méandres du métro dans lequel la jeune Ninn et son tigre s’acquittent de tâches de nettoyage depuis la disparition du gardien du fanal. Ce journal de bord, daté de 1924, évoque l’histoire de la Rame de Minuit, une mystérieuse ligne de métro dont on a voulu effacer l’existence. Derrière cette rame des oubliés se cache une histoire assez incroyable au travers de laquelle on va rencontrer Hector Guimard, celui-là même qui a dessiné les fameuses entrées des bouches du métro. Mais il faudra surmonter pas mal d’épreuves et d’écueils pour résoudre une quête de la vérité impliquant des centaines d’êtres humains dont la vie a été engloutie avec cette rame mystérieuse. A qui profite le crime ? C’est â cette question que Ninn et ses amis vont tenter de répondre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si les murs des rames du métro parisien pouvaient parler, elles pourraient s’ériger en témoins historiques et révéler bien des vérités. Les catacombes souterraines de la capitale regorgent bien des mystères. Au scénariste de la série, Jean-Michel Darlot cultive ces mystères pour construire l’histoire de Ninn, initialement prévue sur deux volumes. Mais il aurait été impossible de faire tenir toute son histoire dans deux volumes. Cette fois, la série monte d’un cran et se révèle sous un jour beaucoup plus sombre et moins « enfantin ». La personnalité de la princesse en atteste à suffisance. Ce troisième volume s’adresse à un public plus large, mais il reste malgré tout accessible aux plus jeunes. Les auteurs se sont à nouveau richement documentés pour construire leur récit. L’évocation de l’existence de l’architecte Hector Guimard en est la plus belle illustration. Côté dessin, on constate que le trait est plus affirmé et mieux assumé. La colorisation est efficace et parfaitement adaptée aux situations imaginaires ou réelles. Le découpage du récit est dynamique, mais il vaut quand même mieux avoir lu les deux premiers volumes pour bien comprendre l’essence du mystère des Grands Lointains. Quoiqu’il en soit, ce troisième opus pousse la série dans une autre dimension.