L'histoire :
La petite sorcière Harmonie consulte son courrier dans la boîte aux lettres citrouille du portail. Une nouvelle mission lui est confiée par son copain Pluton : sa pie Bianca a disparu et il compte sur les talents de détective d’Harmonie pour lui venir en aide. Harmonie planifie donc les recherches pour le mercredi, puis elle s’en va lire une histoire pour endormir sa petite sœur Miette. Le lendemain, les deux fillettes vont jouer aux exploratrices dans la forêt proche. Elles y vont en balais magiques, accompagnées par le petit dragon Youki. Elles se posent à côté d’une grotte et commencent à installer un décor de pirates, à grand renfort de sortilèges. Elles se plongent dans cet imaginaire excitant, lorsque l’incursion d’une créature inquiétante les perturbe… Elles prennent peur et s’enfuient. Elles rejoignent Pluton, qui est le cobaye « prisonnier » de trois copines chipies (leurs sorts le déguisent en momie, en scaphandrier…). Miette et Harmonie le sortent de cette sale situation. Les jours suivants, à l’école, Harmonie s’étonne du trafic de bonbons que font les chipies, tandis que la maitresse les initie aux arcanes de la magie qui fonctionne comme un réservoir : on peut s’en décharger en l’utilisant, ou au contraire s’en recharger par la culture ou les bonnes actions…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans une veine policière-jeunesse dérivée des Carnets de Cerise, mais avec l’option Harry Potter en plus, le scénariste Joris Chamblain propose une seconde enquête en milieu sorcier. Harmonie (surnom Nini) va donc démêler cette fois une histoire de trafic de bonbons suspect et de pie disparue… soit une double problématique un peu curieuse. Curieuse au départ, car la force de déduction de la petite héroïne parviendra à tout mettre en cohérence et à insuffler par-dessus le marché de belles idées vertueuses. Notamment le mécanisme de la jauge de magie, générée par les bonnes actions et la culture. Ou la spontanéité avec laquelle Harmonie avoue ses fautes à ses parents. Voire encore la solution que trouve la petite communauté pour résoudre la problématique des « Kors »… Bref, une nouvelle fois, l’histoire remplit pleinement ses fonctions, magnifiée par le dessin bon-enfant et les couleurs pastel d’une grande douceur de Lucile Thibaudier. Un carton assuré chez les 8-12 ans, plutôt féminines.