L'histoire :
Les hommes ont cru que la Terre leur appartenait, mais ils en ont trahi le sol et il est devenu stérile. Désormais, ce sont les insectes qui sont les maîtres du monde. Le déséquilibre climatique a provoqué d'immense brasiers et les humains survivants ont trouvé refuge dans les entrailles de la terre, au sein des cratères. Au fur et à mesure que la surface était débarrassée de la présence des hommes, les insectes ont pu prospérer. La logique de la nature a repris ses droits : les insectes ont colonisé ce qui a été déserté par l'homme. Ils forment d'immenses nuées et traquent les groupes d'humains. Depuis des siècles... Les hommes sont le dedans, les insectes sont le dehors. Mais les cratères ne sont pas éternels. Bientôt, leurs habitants seront obligés de les quitter...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si les opus de cette collection étaient remplis de poésie, Cratère s'en distingue par le contexte angoissant qui campe cette aventure. Bon, n'exagérons pas : les enfants ne seront pas effrayés, mais c'est une sacrée surprise que Mélanie Allag nous délivre avec cette histoire. En effet, dès la première page, on se situe dans un monde post apocalyptique où presque tous les hommes ont disparu. Et ceux qui survivent n'ont d'autre choix que de se terrer. Alors si les enfants y verront des décors merveilleux, les adultes seront peut-être pris de claustrophobie ! Pour autant, il y a aussi une part d'onirisme, et aussi de symbolique, puisque le salut viendra des enfants. Ici, ils ont la capacité de rêver et leurs songes peuvent s'incarner. Une très jolie métaphore, et de l'enfance et de l'Humanité. Bien sûr il y a aussi un méchant, en l’occurrence un scientifique, qui exploite les capacités des enfants, même s'il est convaincu que c'est pour le bien commun. Alors bien sûr, la fin est porteuse d'espoir et elle est d'ailleurs ouverte à une suite éventuelle. Côté dessins, on soulignera la colorisation vecteur d'une esthétique qui contraste avec la tension installée et qui dure sur toute la longueur. Voilà, Cratère vient un peu rompre avec la douceur de ses prédécesseurs et c'est aussi ce qui en fait une jolie surprise.