L'histoire :
Une drôle de théière : Le professeur a encouragé Ayak à aller prendre l’air. La fillette enfile donc sa parka et quitte la serre pour avancer à travers les congères de neige. Elle s’est éloignée d’une quinzaine de mètres lorsque le laboratoire explose, faisant voler des débris haut dans le ciel. Etourdie par la déflagration, Ayak se réfugie derrière un arbre pour éviter la pluie de débris. Quand elle revient sur place, il n’y a plus rien : ni base, ni professeur. Rien, à part un étrange chien cyclope qui court vers elle et l’adopte aussitôt. Ayak et le chien se mettent en quête d’un abri chauffé…
Le vieux peintre et la mer : Il était une fois un peintre talentueux et prolifique, qui avait déjà tout peint. En se creusant les méninges pour trouver le sujet de son prochain chef d’œuvre, il s’aperçoit qu’il a oublié de peindre une chose : la mer ! Il prend aussitôt le train à destination d’un rivage…
Pierre et le loup : Pierre habite avec son grand-père une maison isolée proche d’une lisière. Chaque soir, pour s’endormir, il lit L’île au trésor de Stevenson, et s’imagine en pirate. Mais les tâches quotidiennes le rattrapent vite en journée : nourrir les poules, bêcher le potager… Un jour, des chasseurs leur rendent visite et les préviennent, lui et son grand-père : un loup féroce traine dans les parages, il leur faut se protéger…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sous ce titre d’Ayak et Boris, cet ouvrage recueille trois histoires courtes qui « arrivent à concilier avec talent absurde, aventure et poésie », comme l’indique assez justement la dernière de couv. Les trois histoires, toutes dessinées par Wilbert van der Steen, appartiennent à des registres bien distincts. En marge d’un dessin crayonné abouti et maîtrisé, la partition graphique se singularise à chaque fois par son traitement en bichromie des cases, selon des teintes sans cesse variables. La première histoire, qui donne son titre au recueil, illustre le fantasme classique du bon génie auprès duquel il faut quémander un unique vœu, donc choisir le plus efficace (facile…). Cette historiette comporte néanmoins un point de départ complètement foutraque : une base en forme de serre dans la neige, qui explose, laissant apparaître un chien cyclope ! On se demande de quel psychotrope le scénariste Marc Legendre a pu s’imbiber... La seconde historiette, toujours scénarisée par Legendre, met en scène un peintre de génie dans l’impossibilité de peindre « la mer » : plus poétique et symbolique. La troisième est une relecture graphique du célèbre conte musical Pierre et le loup de Prokofiev. Le dessinateur Wilbert van der Steen se fait auteur complet pour l’occasion. Pour pallier l’absence de musique, il brode sur la mise en contexte d’avant, passe assez vite sur les évènements du conte et imagine une fin différente, moins tragique envers le loup. Dans tous les cas, le fond de ces historiettes est systématiquement léger et divertissant, pour un très large public (à partir de 7 ans).