L'histoire :
Brains termine les dernières modifications sur son vélo. Il est prêt à relever le défi lancé par Steven Stunt : sauter par-dessus cinq carcasses de voitures. Avec son BMX transformé en BMJ (Brains Mega Jumper), il compte bien faire taire son ennemi juré. Lisa, un peu inquiète, et Dweezil, toujours prêt à soutenir son ami, assistent aux premiers tours de roue de l’artiste. En le voyant arriver, Stunt ne cache pas sa surprise, il était sûr que Brains s’était dégonflé. Au contraire ! Le cascadeur en herbe, au pied du tremplin, est impatient d’en découdre avec la gravité et s’élance plein de confiance sur la rampe… Lorsqu’il active le dispositif de sa création, le vélo s’envole littéralement, laissant les cinq carcasses très loin derrière. Et c’est finalement l’étal de « la pomme verte », magasin de fruits et légumes, qui reçoit le malheureux inventeur-cascadeur dans un fracas potager. Sain et sauf, Brains constate la destruction de sa dernière invention et se résout bientôt à dédommager le patron du magasin en lui offrant sa tirelire, ce qui le laisse sans le moindre sou pour remplacer son vélo. Son père, qui lui en a déjà offert trois cette année, refuse tout net d’en payer un quatrième. En tout cas pas sans contre-partie… C’est comme ça que son fils se retrouve en costume d’homme-burger à faire l’article sur le trottoir pour attirer de la clientèle au Bobs Burger.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La couverture ne le cache pas : Jump, Pédale et tais-toi a pour but de distraire les ados (et les enfants qui ont hâte d’être des ados….) avec des BMX, des skates, des gentils, des méchants et un tatou accroc au tabasco. Le scénario simple(t) est néanmoins sympathique. Les clins d’œil au dopage, avec cette substance qui rend le tricheur bleu comme un Schtroumpf, sont amusants. L’essentiel de la lecture se fait dans le registre visuel, avec un assaut de couleurs soutenues et des vignettes pleines de détails, parfois envahissants et sans intérêt particulier. C’est pourtant globalement maîtrisé et ça s’adresse directement aux jeunes lecteurs, avec des gueules, des gros nez et des expressions mixées à fond. Qui d’autres d’ailleurs pour accrocher à un tel foisonnement visuel ? À l’image des hormones d’un adolescent, Charel Cambré balance une foultitude d’informations qui l’emportent finalement sur l’histoire elle-même. Les bulles, pour se faire une place, regorgent de caractères gras, ce qui amène à une sorte d’embouteillage visuel parfois gênant. On finit par ne plus voir, tellement tout est saturé. L’histoire, de son côté, se déroule sans incidents majeurs, ni surprise notable. Rien de particulier à signaler. C’est de la BD-burger à consommer entre un paquet de chips et un magnum double choco… Alors attention à l’embonpoint !