L'histoire :
Frère et sœur, Ashley et Joyce Ravencroft pleurent à chaudes larmes à l’enterrement de leurs parents, des aventuriers archéologues. Leur disparition dans un accident d’avion leur est terriblement douloureux : on ne sait même pas où ils se sont crashés ! C’est leur tante Zelda et son mari Markus, qu’ils ne connaissent même pas, qui vont désormais s’occuper d’eux. Les enfants découvrent une tante Zelda un peu fofolle et un Markus au comportement excentrique. Zelda leur explique que s’il fait des grands gestes impromptus et reste muet, c’est parce qu’il compose une symphonie dans sa tête. Le couple les conduit ainsi jusqu’à leur nouvelle maison et leur chambre mansardée, pleine de toiles d’araignées et recouverte d’un papier peint horrible. Ashley et Joyce sont abattus, mais ils n’ont guère d’autre option. Seule bouffée de bonheur : ils reçoivent le lendemain une caisse envoyée par leurs parents juste avant leur mort. A l’intérieur, 4 statuettes antiques portent des étiquettes avec des codes bizarres. Sur une lettre est inscrite la phrase « Chaque chose à sa place ». Ils en déduisent qu’il leur faut peut-être ranger ces statuettes au sein de leur collection, chez le professeur Persépolis, afin de comprendre. Zelda et Markus les y accompagnent, à une demi-journée de voiture…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette série jeunesse prévue sur 2 tomes happe d’emblée les jeunes lecteurs que nous sommes tous restés. Ça commence pourtant tragiquement, par un enterrement : deux enfants viennent de perdre leurs parents ; et vu le comportement saugrenu de la famille qui doit désormais s’occuper d’eux, ils vont s’accrocher au dernier héritage que leur ont légué leurs parents : des statuettes antiques comportant un code. Représentent-ils des éléments chimiques ? Des points cardinaux ? Une équation ? En somme, une pseudo tragédie hors champs lance aussitôt une chasse au trésor… dans une finalité qui reste méconnue de ce premier tome. Or leurs parents sont-ils réellement morts ? Le comportement bizarre de leur oncle et de leur tante est-il suspect ? Bien des choses demeurent mystérieuses dans le scénario de Davide Cali et nous convoquent pour le second tome à paraître. En attendant, on se laisse agréablement happer par la personnalité volontaire et meurtrie de ces deux enfants, ainsi que par leur quête de sens. Le dessin de Valentina Brancati est une belle découverte : lisible dans la composition de chaque case, avec un char-design caricatural à souhait, dynamique dans son découpage et ses profondeurs de case, accompagné par une colorisation douce (par Fabio Mancini). En attendant les explications et révélations du tome 2, le visuel constitue la réelle plus-value de cet épisode pilote !