L'histoire :
Frère et sœur, Ashley et Joyce Ravencroft sont recueillis par leur tante et leur oncle, après qu’on leur a annoncé la disparition de leurs parents dans un mystérieux accident d’avion. Or, en plus de leur infinie tristesse, tout leur parait étrange. A commencer par le comportement farfelu de leurs nouveaux tuteurs. Par exemple, ils reçoivent une caisse contenant des statuettes représentant des dieux de la mythologie… qu’on leur dérobe deux jours plus tard. Cette caisse a été envoyée par leurs parents, avant leur mort, mais à leur nouvelle adresse… Bizarre, non ? Et puis en décodant un message, ils trouvent des coordonnées géographiques et le lieu d’une mystérieuse messe noire d’adeptes cagoulés dans les sous-sols de Londres… Enfin, quelqu’un leur envoie un message en morse à l’aide d’impulsions lumineuses dans la nuit. Un message qui dit « Rien n’est comme il semble ». Tandis qu’un policier suspect (avec des chaussures rouges !?) débute une enquête sur le cambriolage, ils commencent à douter de la mort réelle de leurs parents. Sous prétexte d’un exposé scolaire à faire à la bibliothèque (heu… sur les sports aztèques), ils prennent le temps de faire quelques recherches et de mettre en pratique leur sens de la déduction…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le premier tome des Ravencroft, le scénariste Davide Cali confrontait un frère et une sœur à une tragédie – la mort de leurs parents – doublée de nombreux mystères… parfaitement accrocheurs pour le lecteur jeunesse type. Une disparition parentale douteuse, un oncle et une tante bizarres, une sorte de jeu de piste d’objets archéologiques, fournis par on ne sait qui, des lumières en morse dans la nuit, une messe noire dans les sous-sols de Londres… Avouons qu’on était assez impatient de découvrir comment le scénariste allait bien pouvoir mettre ce patchwork mystérieux en cohérence. Ce deuxième volet entretient cependant d’emblée le suspens, en ajoutant de fausses pistes de fin du monde et un message à déchiffrer sous la chaleur… avant de céder à la facilité d’une explication toute bancale et express dans des pages finales, qui laisseront les lecteurs sur leur faim. Bouh, on est tout déçu. Sur le plan narratif, l’entretien du suspens fonctionne certes bien sur les ¾ de l’album. Mais après le climax à haute tension, le déballonnage final gâche tout. Au dessin, Valentina Brancati conserve mieux la cohérence de son dessin stylisé et dynamique sur la longueur. Cette griffe aurait juste mérité d’être moins centrée sur les personnages dénués d’arrière-plans et plus sur le décorum intemporel aux parfums british.