L'histoire :
Le chat Pristi et le père Duchêne sont sur Terre de Lagune, afin d’assister (et participer !) à un grand tournois de « Succès » organisé par le grand Onyribilis. Aux alentours de l’arène, un vendeur de réglisse appelé « la Saumure » est en train de faire fortune. Selon lui, la réglisse, cela procure de la malice ! Tout le monde ignore qu’il se fournit auprès de Witchazel, la gentille sorcière, qui croit lui délivrer une réglisse à des fins pharmaceutiques. Devant un public avisé, nombreux et concentré, Pristi passe le premier tour du tournoi. Le « Succès » ressemble à un jeu d’échec, mais avec des pièces vivantes qui combattent sur le plateau. Une mystérieuse concurrente fait cependant beaucoup parler d’elle : une chatte blanche toute vêtue de noir. Bizarrement, ses adversaires ont tendance à faire des malaises en sortant des confrontations. Le commissaire de police local commence d’ailleurs à trouver ces malaises suspects. Il imagine que cela vient peut-être de la réglisse vendue par la Saumure… Pour prouver qu’il n’y est pour rien et sa bonne foi, le vendeur aide le commissaire à convoyer une victime chez Witchazel, afin que la sorcière le soigne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cette deuxième aventure zoomorphique, notre petite héroïne sorcière se confronte pour la première fois aux velléités d’un triste sire, un personnage de vautour appelé Onyribilis. Ce dernier est le sbire d’un puissant mage démoniaque, Anankor, régnant sur un monde infernal. Or il tente de déverser ses armées par une porte entre les mondes, et ainsi conquérir la Lagune Brune, le monde où vivent Witchazel et ses gentils amis. Nous venons sauvagement de spolier, étant donné que cette finalité ne sera révélée que dans le dernier tiers de l’album… mais elle explique que la problématique qui oppose l’héroïne à ce vautour et à son maître se poursuivra dans un tome 3 à venir (Witchazel et la menace d’Anankor). Cette seconde aventure se répartit donc alternativement entre deux contextes : d’une part, un monde onirique exploré par Witchazel et quelques-uns de ses alliés ; d’autre part dans le monde réel, autour d’un tournoi de « Succès », un nom un peu générique pour désigner ce qui ressemble à des parties d’échec, mais avec des mini-personnages qui combattent réellement sur des plateaux. Le dessin d’Elric réitère son caractère bon-enfant et sa simplicité formelle ; le scénario qu’il a concocté avec François Darnaudet conserve ses bons jeux de mots et ses astuces (lorsque la Saumure passe entre les ronflements), pour un moment de lecture appréciable par les 7-77 ans.
