L'histoire :
Tandis que les mulots Hamamélis, Arnica, le père Duchêne et le chat Pristi prennent tranquillement leur déjeuner dans leur maison de la lagune brune, le cerf noir Arien, désormais grand maître d’Anankor, fait un tonitruant discours guerrier à son peuple, en son palais haut perché. Il a en effet trouvé le moyen d'ouvrir le passage de Stonerolling pour envahir la lagune brune. Entendant cela, deux condors, Pasa et Dort, s’empressent d’avertir la population de la lagune brune. Notamment, Pasa vient toquer à la porte de la célèbre sorcière Witchazel – alias Hamamélis grimée en petite vieille. Il lui explique la situation dramatique à venir… Aussitôt, Hamamélis décide de se rendre sur place et d’user de sa magie pour remettre les choses en ordre. Elle prend sa boulephone (l’équivalent du téléphone portable) et part en gondole en compagnie de Pristi et de Pasa, en direction du passage de Stonerolling. Tandis qu’ils traversent la forêt des cauchemars, ils sont alpagués par des brigands anti-ker. Mais d’un coup de magie, Witchazel les met en fuite. Enfin, ils parviennent à Stonerolling. Le passage vers Anankor est étroit, il se situe dans une fente de la pierre du milieu. De l’autre côté, Pasa leur présente les Forces des Falconidés Ingérables (FFI), en compagnie desquels ils vont devoir organiser une contre-attaque rebelle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le cliffhanger du précédent tome nous avait prévenus : dans cet épisode, la gentille petite sorcière mulote Witchazel allait devoir affronter le terrible cerf Arien et ses velléités hégémoniques belliqueuses. Après un sombre putsch contre son propre père, ce cerf noir habité par une force démoniaque a en effet décidé d’envahir la lagune où habitent les mulots, lapins et autres inoffensifs canards. Sur cette problématique de départ, François Darnaudet et Elric font une parodie légère et gentillette (pour enfants !) de l’invasion nazie sur l’Europe de l’Ouest. Une force alliée s’organise, avec des condors et des faucons auto-baptisés FFI… et les couleurs du bien-nommé cerf « Arien » seront le rouge et noir (façon croix gammée). L’immense avantage d’utiliser une armée de cerfs, c’est que cette espèce animale est propice à de nombreux jeux de mots (le cerf Pantin, le cerf Tifiéconforme, le cerf Bère, le cerf Teth…). En la matière, ce tome 3 atteint un paroxysme digne de l’almanach Vermoch (Ker et Ouac, le condor Pasa, le faucon Dort, les anti-ker…). De quoi amuser les parents à un second degré, et ce qui n’empêche pas les enfants de profiter d’une aventure zoomorphique, soricidée et rocambolesque, dans la lignée des Sibylline ou Chlorophyle de Raoul Macherot. Comme de coutume, le problème du cerf Arien finit par être solutionné… aussitôt remplacé en cliffhanger par l’annonce de l’intrigue du tome 4 à venir : la secte de Dongo, sous-jacente depuis le tome 1.