L'histoire :
« Je n’aime pas être du même avis que tout le monde. Même quand je suis d’accord ».
« Je démarre toujours ma journée du bon pied. Sauf le lundi et tous les matins en général ».
« J’adore aller mal. On se sent tellement mieux après ».
« Vous avez tué votre femme, et alors ? Vous savez, les problèmes ont l’importance qu’on leur donne ».
« Franchement, quand j’entends ce que j’entends et que je vois ce que je vois, je pense que j’ai raison de penser ce que je pense. Vrai ou faux ? »
« Quand je fais l’inventaire de mes névroses, je me dis que je fais une dépression de qualité ».
« Je pense qu’il n’y a pas de mensonges. Juste des vérités différentes ».
« Si vous voulez tout savoir, je pense que la vie est une soupe… et que je suis une fourchette. Voilà ».
« Une fois seulement, il m’est arrivé de pensé que j’avais tort. Mais je me suis vite rendu compte que je m’étais trompé ».
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album n’est pas tout à fait une bande dessinée, dans le sens où il n’y a pas de bande narrative séquentielle. Autrice complète, Violette Vaïsse se livre plus exactement à un recueil de maximes illustrées, orientées sur le domaine de la psychanalyse. A chaque page, une sentence en deux temps – une première partie en haut, la chute en bas – appuie sur le caractère caustique d’un moment de la discipline (voir résumé), avec une case unique géante au milieu explicite sur le propos. Le dessin encré, aux traits épais, appartient à un registre semi-réaliste expressif, colorisé en aplats, avec un bel effort sur la contextualisation de décors variés, quoique souvent dénués de profondeurs complexes. En ce sens, Les divans se rapproche du recueil de « gags » mono-cases. Cela dit, les maximes, ou pensées, sont très souvent drôles, fines ou pertinentes – s’agissant évidement du domaine de la psychanalyse. Pour la plupart, elles se suffiraient à elles-mêmes si elles n’étaient pas illustrées. Une grosse majorité cerne l’éco-centrisme humain, la capacité à s’auto-suffire d’une auto-analyse conclusive sur ses propres névroses ou ses « déviances ». Ce bouquin amusera beaucoup les lecteurs de la profession, par la dérision et la légèreté qu’il pose sur les métiers de la psychanalyse.