L'histoire :
Le comble, quand on prend des billets d’avion non remboursables, c’est de partir en voyage en solo. Etienne prend la direction de Rome, sans Mathilde qui vient de le quitter. Etienne est anéanti. Mais que pourrait-il faire d’autre que du tourisme, puisqu’il en est ainsi. Il va au donc restaurant et visite tout ce qu’il y a de mieux à voir en Italie. Finalement, il ne change rien au planning de départ. Il va de monument en monument. Rien n’a changé, excepté qu’il est… tout seul. Au fil de ses visites, il rencontre des gens sympathiques, même parfois atypiques et étranges. Il traîne avec lui sa tristesse et sa déprime. Il chante sans arrêt les chansons d’amour destinées à Mathilde, celles qu’elle aimait entendre à l’époque où tout était rose. La rupture est difficile à encaisser, même si maintenant il doit tourner la page. Les révélations de Mathilde sur son dernier message ravive une blessure béante.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Simon Bournel-Bosson, à la fois scénariste et dessinateur, a été le jeune auteur en 2023 d’une première bande dessinée sélectionnée au Festival d’Angoulême, Les trompettes de la mort. Cela évoquait un lien complexe et malsain entre un grand-père et son petit-fils... Aujourd’hui, ce Week end à Rome appartient à un tout autre registre. Contrairement au gigantisme du précédent, ce roman graphique parait dans un petit format rose flashy. Malgré l’épaisseur, la lecture est rapide. Il y a peu de texte, mais les dessins suffisent pour comprendre le cheminement d’Etienne dans Rome, suite à sa rupture. Évidemment, difficile d’éviter les clichés de l’Italie, tant sur les monuments, que sur les gens et notamment les couples. Etienne a le visage triste et toujours une petite larme à l'œil dessinée. Simon Bournel-Bosson opte pour deux teintes de colorisation super vives : le rose et le orange. Cela pique les yeux mais rend la lecture dynamique. Il offre un récit humoristique et plein de dérision face à une situation ordinaire et quotidienne.