L'histoire :
Max et Cédric enchaînent les figures de skate avec plus ou moins de réussite. Sauf qu'ils ne peuvent pas encore réaliser des « ollies », faute d'un skate à double-tail. Puis ils passent devant un cimetière qui leur file les jetons. Ensuite et complètement par hasard, les deux copains croisent le chemin d'un chien errant, la bave aux lèvres. Une tactique : ne pas montrer sa peur, l'animal le sentirait. Mais difficile de faire semblant, le cabot est réellement effrayant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Réalisé à Montréal pendant les 24 heures de la bande dessinée, ce court récit a été complètement redessiné et mis en couleur. Partant d'un fait ordinaire, Max de Radiguès narre dans cette chronique de proximité autobiographique une péripétie de jeunesse. Deux enfants insouciants, portés par la fraîcheur et l'innocence de leurs jeunes années, sont brusquement confrontés à une terrible violence, inexpérimentée jusqu'alors. L'occasion pour eux d'apprendre à se connaître, à se révéler dans l'adversité, voire à découvrir qui se cache derrière le masque policé de leurs parents. Les relations humaines progressent, les enfants s'initient et expérimentent. Max de Radiguès illustre ici avec simplicité ce souvenir marquant de jeunesse, de ceux qui vous poursuivent ou vous sauvent toute votre vie. Là où l'auteur réussit son coup, c'est d'arriver à installer, en seulement 10 pages, des sensations fortes : la légèreté dans les scènes de skate, la peur, l'angoisse et la douleur dans celles du cimetière et du chien, puis l'apaisement et le réconfort auprès d'une maman présente, rassurante et aimante, l'égal de maître Splinter avec ses Tortues Ninja. Puis vient ce cri final, rageur et libérateur, exutoire de toutes les angoisses accumulées : cowabunga ! Plus de peur que de mal en fin de comptes...