L'histoire :
Alors qu'il est en plein enregistrement audio d'une zone naturelle environnante de sa maison pour une ONG, Michel est informé par un collègue du village qu'une société prévoit de venir réaliser des forages d'inspection suite à la découverte de gisement de Zebrium. Ce minerai, utilisé pour la fabrication de batteries, serait la fin de la tranquillité pour les habitants et une catastrophe naturelle. Une ZAD va donc se mettre en place…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le même esprit que le précèdent épisode, dans lequel notre quadra bedonnant journaliste reporter s'était engagé pour détourner le passage de yachts de luxe dans sa commune, La bataille des Dombarelles relance le sujet très actuel et douloureux des épuisements de ressources, et de la part de responsabilité de chaque citoyen. Face à ce qu'il faut bien appeler des incohérences politiques, ressort surtout le peu de moyen de nos élus face aux nouveaux empires constitués de sociétés ultra puissantes et motivées par le profit. On notera au passage l'analogie malicieuse avec le patron de l'ex fameuse société à l'oiseau bleu, élément récurrent et satirique de l’histoire. Pierre Maurel, par le biais de son anti héros Michel, quadra fondu dans la masse mais n'ayant pas laissé ses valeurs humaines et citoyennes de côté, nous invite dans ce récit à nous questionner sur notre propre volonté à faire bouger les choses, dans un monde en perdition. Son ton mêlant humour bien vu et analyse juste des forces en action, permet ce questionnement. Son dessin souple, au feutre noir, sans chichis, offre un support graphique totalement adéquat. On aime Michel et ses amis, autant pour leurs défauts (mineurs) que leurs engagements majeurs ! Cette bande dessinée de haute qualité pour réfléchir ne se prend pas la tête. A noter chez le même éditeur : la réédition en intégrale du début de la série (3 tomes) sous le titre : Michel, tête de cortège.
