L'histoire :
Michel passe son été avec sa compagne, employée dans une boutique bio du coin dans une maison de luxe reculée de la brousse Rhône alpine, laissée vacante par leurs propriétaires. Un bon plan de copains tout aussi profiteurs. Qu'il fait bon farnienter autour de la piscine… Seulement voilà, la tranquillité de ce petit hameau est perturbée par les passages réguliers de convois exceptionnels traversant les forêts environnantes, chargés de yachts luxueux rejoignant la mer méditerranée. De quoi rendre fou le plus sympa des quadragénaires bedonnants...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pierre Maurel serait-il en train de devenir l'auteur « écolo » à suivre du moment ? Sa série Michel mêle en tout cas avec talent, depuis 2006, les thématiques de solidarité, de lanceur d'alerte, d'engagement, le tout avec un humour bien dosé, et un trait noir et blanc lâché venu du fanzinat, très agréable. L'auteur a quelque peu bourlingué et cela se sent, analysant avec justesse les travers d'une société de consommation française déboussolée. Son anti héros, Michel, qui pourra s'appeler Georges, à l'occasion d'un Passe misère dans le même genre aux Requins marteaux, nous donne à suivre les petites aventures d'un quadra aimant les choses simples. Michel est une bande dessinée populaire au sens propre du terme et devrait trouver un lectorat large tant il exprime des ressentis du quotidien, liés à notre France « profonde ». Dénonciation du tout numérique, des magouilles politiques, du non-sens, du « toujours plus »... Le récit reste cependant toujours dans une forme cool, relativement équilibrée, où l'humour et l'auto dérision prédominent. Une BD populaire, et pas populiste donc, et une série à découvrir absolument !