L'histoire :
Cela fait un moment que Nicolas est hébergé par l’un de ses amis, qui exerce la même profession que lui, dessinateur. Néanmoins, celui-ci est productif, quand Nicolas n’a pas eu une seule idée depuis fort longtemps. En consultant ses mails, Nicolas se voit proposer un travail de dessinateur en Afghanistan. Faute d’argent, il faut néanmoins payer le loyer. Nicolas accepte l’offre. Son avion fera escale à Bakou en Azerbaïdjan où il restera une petite semaine à cause du mauvais temps. Il découvrira un pays riche en minerais, mais assez pauvre en termes de droits. Le vol rétabli, Nicolas atterrit à Kaboul où l’un de ses employeurs l’attend, un dénommé Valentin Spidault. Son nouveau travail consiste à transformer en bande dessiné la nouvelle constitution afghane, afin que celle-ci soit accessible par tous, y compris des enfants. Nicolas a toujours cru qu’en arrivant dans ce pays, les différences culturelles seraient grandes. Mais rien que sur le trajet l’emmenant au siège de sa société, les téléphones portables pullulent, même le chauffeur en a un ! Ceci n’est bien évidemment qu’une surprise parmi tant d’autres...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici un genre de titre toujours plaisant à découvrir. Nicolas Wild propose en effet une histoire quasi autobiographique de son expérience en Afghanistan. L’histoire qu’il nous décrit et le pays qu’il nous dépeint sont franchement sympathiques, sur bien des aspects. L’humour dont fait preuve l’auteur est proprement irrésistible que se soit au travers des dialogues ou au coin de ses cases. Son regard est fort différent de celui des médias durant ces dernières années même si, évidemment, l’auteur nous décrit son quotidien, au cœur d’un pays en guerre. Cela donne lieu à des scènes totalement décalées, comme les repas au restaurant, mais aussi à d’autres où l’angoisse est de rigueur, comme lors de l’enlèvement de journalistes. Wild s’emploie aussi à dévoiler, tout en se moquant gentiment du lecteur, quelques uns des secrets que peuvent avoir les dessinateurs (page 36). Comme le fait de copier informatiquement toutes les cases et rajouter un détail occasionnellement, ou même d’inverser la case afin de finir sa planche plus vite. Les dessins sont assez sommaires (à l’exception de certains visages afghans), peu détaillés (à de rares exceptions près) mais conservent une lisibilité et un découpage de qualité. Ce titre ne décevra les amateurs de voyages en bande dessiné, comme ceux de Guy Delisle (Chroniques birmanes) et saura mieux vous faire découvrir une culture étonnante…